• Chapitre 4

    Chapitre 4

    CHAPITRE 4

    LES VRAIS AMIS NE SE LAISSENT JAMAIS TOMBER

     

    Un sanglot retentit dans le silence pesant de la nuit. Assise en petite boule dans son lit et accotée sur la tête de son lit, quelqu’un sanglotait et avait les yeux embués de larmes. Elle avait tellement envie d’envoyer un textos à son amie pour avoir du soutient, mais elle n’osait pas. Elle ne voulait pas la réveiller en plein milieu de la nuit. Alors elle pleura en silence, pleura à en manquer de souffle et pleura jusqu’à ce que son corps s’effondre de fatigue et qu’elle en vomisse à force d’avoir des sanglots à répétitions tout en faisant un peu d’hyperventilation.

     

    * * *

     

    « Alika ! s’écria Balsa en ouvrant les rideaux. Wake up ! »

     

    La petite sœur ne put s’empêcher de grimacer et de se forcer à se redresser, lentement, tel un chat qui s’étire. Malgré ça, la fatigue la remporta et elle s’échoua de nouveau sur son oreiller tout en caressant le matelas comme si elle faisait un ange, mais sur le ventre.

     

    « Mais que fais-tu ? s’étonna sa grande sœur.

    - Notre lit nous appel.

    - Hein ?

    - Désolée chéri d’amour... je dois me lever et te délaisser (sachant pertinemment qu’Alika parlait au lit !)... alors il faut que tu me laisses...

    - Alika, tu ne parles sérieusement pas... au LIT ?!

    - Oui.

    - ... (Balsa soupira) T’es bizarre toi. Lèves-toi, le petit déj’ sera bientôt prêt. Ton linge est dans le panier à linge.

    - Okay... »

     

    À contre cœur, la jeune Cégépienne se leva et quitta la chaleur de ses couvertures malgré le pauvre lit qui réclamait encore sa présence. Elle mangea lentement son bol de gruau au chocolat, les yeux presque fermés. Tanda vint les chercher vers sept heures et ils se dirigèrent au Cégep.

     

    « Que faites-vous de bon ? s’enquit le jeune étudiant.

    - Rien, je tente juste d’avoir de bonnes notes, se contenta de dire Balsa.

    - Et toi Alika ?

    - ...

    - Alika ?

    - Hein ?! (elle redressa la tête)

    - Est-ce que tu dormais ou tu envoyais un message texte ?

    - Un peu des deux.

    - Comment se passe ta seconde session ?

    - Oh ça va. Le club anime devient ennuyant, j’ai plus d’amis garçons que d’amies filles... ça m’étonne.

    - Moi, c’est le contraire, rit Tanda.

    - Tu es beau gars, la complimenta la jeune Yonsa. Ça ne m’étonne même pas.

    - Merci, et toi t’es une belle jeune femme, comme ta grande sœur. Tu dois faire craquer plusieurs jeunes hommes.

    - Les mauvais, grogna-t-elle.

    - Elle en a fait tomber deux amoureux d’elle, ajouta Balsa. Même trois l’année dernière.

    - Et toujours pas trouvé ? s’étonna-t-il.

    - Non. »

     

    Alika détourna le regard et observa le paysage qui était, soudain, devenu très intéressant et se tut pour le restant du trajet, préférant écouter les conversations entre sa sœur et son ami. Arrivés à destination, Balsa fila à son casier après avoir remercié son ami d’enfance, prit ses affaires, replaça une mèche de ses longs cheveux bruns et monta au second étage. Quelques jeunes hommes la sifflèrent en la voyant passer, uniquement pour la taquiner. Mais l’aînée s’en foutait, elle avait d’autre préoccupation en tête. Motoko devait être arrivée à l’heure qu’il était. Elles se suivaient dans la plupart des cours et si jamais l’une ou l’autre était absente, soit : elles s’étaient trompées de local, ou bien quelque chose d’autre était arrivée. Elle entra dans la classe et attendit que le prof arrive, tout comme l’impatience qui s’emparait d’elle pour voir son amie entrer. Mais dès que le cours commença, et que Motoko n’était toujours pas arrivée, elle comprit qu’elle passerait sûrement la journée seule... ce n’était pas dans les habitudes de la jeune femme aux cheveux mauves d’arriver en retard. Passer le restant de sa journée, seule, ne la dérangeait pas plus que ça, étant de nature solitaire. À moins d’aller rejoindre sa petite sœur, mais elle avait besoin d’indépendance sans toujours avoir sa Oneesama sur le dos. Heureusement que le cours de français fut divertissant et que certains niaisaient trop. Vers la pause, elle alla sur son Facebook par son cellulaire : dès lors elle comprit pourquoi son amie n’était pas présente aujourd’hui. Il était écrit : Motoko est passé(e) de « en couple » à « célibataire » - aujourd’hui, à 04:32. Il y avait quelques commentaires, mais rien de plus et elle n’avait répondu à personne.

     

     « Oh non, comprit Balsa en passa sa main dans sa frange.

    - À qui parles-tu ?

    - Oh ! Togusa... je regardais les nouvelles sur mon cellulaire.

    - Je vois.

    - Vu que tu es quand même proche de Motoko, tu as vu ça ? le questionna-t-elle.

    - Hein ? De quoi ?

    - Non ? Tu ne sais pas pourquoi elle est absente aujourd’hui ?

    - Non, elle n’est pas là ?

    - À cause... (elle montra l’écran de son téléphone sous les yeux de son coéquipier) de ça.

    - Oh... je vois. Elle ne devrait pas rester toute seule avec sa souffrance.

    - Je vais l’appeler après le cours ou après ma journée.

    - Eh... elle va peut-être te rejeter.

    - J’ai confiance en mes capacités. J’ai vécu moi-même des peines d’amour, j’ai soutenu ma petite sœur l’année dernière à cause de son ex, Chisaka, et celle de mon père quand ma mère est décédée quand j’avais huit ans. Je comprends sa souffrance.

    - Oh... pardon.

    - Non, ne t’excuse pas. Tu ne savais pas. J’y suis habituée maintenant.

    - Okay... bon, on devrait retourner en cours.

    - Bonne idée. »

     

    Togusa se retourna. Avant de le suivre, Balsa laissa un petit commentaire, un petit "♥ Si tu veux en parler, texte moi puce ! Je suis là pour toi, ‘Toko-Chan" rien de plus. Lorsque son second cours suivit dans l’heure qui arriva, Motoko la texta.

    Motoko : Je n’ai pas envie de devoir me justifier aux autres, mais c’est elle qui l’a voulu...

    Balsa : Je ne veux pas que tu te justifies :( parle-moi de toi, puce.

    Et dès que le cours termina, elle composa le numéro de son amie.

     

    « Allô ? répondit une voix étouffée de sanglots et de pleurs.

    - Motoko ?

    - C’est bien moi...

    - Onnnnnhh... puce. Qu’est-ce qui s’est passé ?

    - C’est difficile à expliquer...

    - Attend. Je vais aller chercher ma nouvelle voiture, aller porter Ali~lili chez un de ses amis et je viens te rejoindre dès que j’ai terminé.

    - D’accord... je t’attendrai.

    - Parfait, pour le moment, fais comme tu sens. Défoules-toi, mange à même le pot de crème glacée, donne-toi un bon bain... mais ne fais pas de trop grosses bêtises, je t’en prie.

    - T’inquiète... tu es vraiment la seule amie que j’ai eu qui se préoccupe autant de mon état. On se voit plus tard.

    - Oui. »

     

    Balsa happa Alika à son club et elles rejoignirent Tanda. Sa nouvelle voiture en main, sa petite sœur déposée chez son ami Chagum, elle fila vers l’appartement de son amie. Elle monta les escaliers et cogna. Motoko vint lui ouvrir, une couverture en polar enroulée autour de son corps. Jamais Balsa n’avait vu son amie dans un tel état : son visage ne communiquait que la souffrance, l’incompréhension et la tristesse. Ses yeux étaient rouges et humides et étaient légèrement tracés de cernes, signe qu’elle pleurait depuis longtemps et qu’elle n’avait pas dormi.

     

    « Oh, Motoko ! »

     

    Aussitôt qu’elle eut pris son amie dans ses bras, celle-ci fondit en larmes à nouveau et ne fut pas capable de s’arrêter. Balsa l’attira sur un divan et s’assit avec elle et attendit qu’elle se calme pour qu’elle puisse mieux s’expliquer. Les minutes passèrent et, enfin, Motoko réussit à calmer ses pleurs et se retira doucement de l’étreinte de son amie. Balsa avait la moitié de l’épaule trempée et humide, mais ça l’importunait peu. Elle s’empara de la boîte de mouchoirs et la plaça sous le nez de son amie.

     

    « Ça te fera du bien.

    - J’ai le nez tout irrité... renifla-t-elle alors qu’elle se mouchait.

    - Pas grave. J’aurais dû emmener mes puff, ils sont doux. Vraiment dou-doux mes petits puffs ! »

     

    Motoko rit un peu avant de renifler.

     

    « Qu’est-ce qui s’est passé, tu veux m’en parler ?

    - En fait... mon ex-petite-copine, Inari-Chan, m’a dit que je semblais avoir changé depuis mon entrée au Cégep. Qu’on semblait s’être éloignées et qu’elle n’en pouvait plus. Que ça ne pouvait continuer plus longtemps. Tout est si confus dans ma tête...

    - Tu peux arrêter, si tu veux, ‘Toko-Chan. »

     

    Et la pauvre se remit à pleurer à chaudes larmes. Balsa la colla de nouveau contre elle ; elle était comme ça, quand sa petite sœur ou quelqu’un de proche pleurait, elle était portée à les prendre dans ses bras ou à les accoter sur elle. Dès que Motoko se fut de nouveau calmée, son amie lui demanda ce qu’elle voulait bien manger, ou, du moins avaler quelque chose de bon pour calmer les gargouillis de son estomac.

     

    « Je ne sais pas.

    - Veux-tu une soupe ? C’est ma spécialité.

    - Tant que c’est comestible, mais je n’en mangerais pas beaucoup.

    - Ce n’est pas grave, il faut calmer les gargouillis de ton ventre. Viens. Après, on mangera de la crème glacée, ou quelque chose de sucrée. Du chocolat si tu veux... au caramel ! s’enjoua la grande sœur d’Alika en continuant de marcher vers la cuisine, son amie sur ses talons.

    - Je ne sais pas, mais tu as vraiment le don de rendre les gens autour de toi heureux... ou mieux dans leur peau.

    - C’est vrai ?

    - Oui. Mais tu n’es pas obligée de faire tout ça pour moi tu sais.

    - Quand une amie va mal, je l’écoute et fais de mon possible pour qu’elle se sente mieux. La vie est trop courte pour être malheureux.

    - Donc, si je comprends bien... si je t’empêcherai de dormir pendant la nuit, pour que tu me réconfortes, tu le ferais ?

    - Oui.

    - Si je te collerai jusqu’à ce que tu aies un membre engourdis, tu endurerais cette torture pour que j’aille mieux ?

    - Oui.

    - Sérieux ?

    - Aussi sérieux que quand j’ai eu mon accident avec Alika.

    - ... Tu es gentille... merci.

    - Tu n’as pas à me remercier, je suis heureuse de pouvoir te venir en aide. »

     

    La jeune adulte en peine d’amour s’assit sur une chaise et observa Balsa chercher les aliments pour faire sa soupe. Une délicieuse odeur de poulet flottait dans l’air, activant les papilles gustatives des deux cégépiennes. Elles mangèrent tout en riant sur un site de blagues, même entre les sanglots de Motoko, ce qui était assez comique. Par la suite, elles écoutèrent un bon film avec un pot de crème glacée, pour ensuite faire des biscuits au double chocolat afin de se réchauffer les mains. Ce soir-là, Motoko colla son amie ou quémandait un câlin de temps en temps. Balsa aurait pu lui dire d’arrêter, mais elle aimait beaucoup offrir son affection, alors oui, elle en profitait également.

     

    « Dis Balsa, je te dérange pas trop au moins ?

    - Si tu me dérangeais, je ne serai même pas venue figures-toi. Tu vas mal, t’as besoin de soutiens.

    - Je te remercie.

    - No problem. Tu peux compter sur moi. Est-ce tu te sens un petit peu mieux ?

    - Oui, beaucoup mieux.

    - Je dois te montrer de quoi. »

     

    Elle sortit son cellulaire et lui montra une vidéo.

     

    « Avant tout, tu me dois me renseigner.

    - Vas-y.

    - La Gangnam Style te dérange-t-elle ? Tu ne peux plus l’entendre ?

    - Oh ! pas du tout. Je l’aime bien.

    - Parfait. Ma petite sœur la danse... je l’ai filmée. Elle la danse très bien.

    - Oh ! faut que je vois ! »

     

    Le doigt de Balsa se posa sur le bouton tactile « play » et la vidéo se mit en marche. Motoko éclata de rire et se mit à imiter un peu le refrain.

     

    « Elle a du muscle ta petite sœur, remarqua-t-elle.

    - Elle a un corps athlétique, mais c’est vrai que ses muscles sont apparents. À peu près comme moi.

    - Je serais curieuse.

    - Oh... peut-être un jour je te monterai. Tu sais ce qui te manque pour mieux aller ?

    - Quoi donc ?

    - Un bon bain mousseux chaud.

    - Eh... et toi tu vas faire quoi pendant ce temps ?

    - Bonne question.

    - Tu ne voudrais pas rester avec moi ? Même dans la salle de bain ? Histoire de parler un peu... »

     

    Balsa l’observa avec un regard stupéfait...

     

    ♦ ♦ ♦ ☆ ♦ ♦ ♦

     

    Quelques minutes plus tard...

     

    « Tu as raison, ça fait du bien, soupira Motoko en se calant dans l’eau du bain tout en observant son amie.

    - Hey hey, je t’avais bien dit.

    - Tu n’as pas peur de regarder mon corps ?

    - Ce serait plutôt à moi de te demander si je ne te gêne pas.

    - Pas du tout !

    - On a le même corps, en fait, on ne devrait même pas être gênées de se le montrer. C’est comme les oreilles ou les jambes. Je prends souvent des bains avec ma petite sœur, aucune pudeur n’existe entre nous.

    - Tu aimes beaucoup ta petite sœur, pas vrai ? Tu n’arrêtes pas d’en parler.

    - Oh ! tant que ça ?

    - Oui.

    - Désolée, ma petite sœur est vraiment une part importante de mon quotidien. C’est la seule personne qui me permet de me sentir vraiment bien et importante dans cette société.

    - De te sentir vraiment bien et importante dans cette société ?

    - Oui. »

     

    Motoko bougea dans son bain et s’accota sur le bord pour observer Balsa dans les yeux. Celle-ci s’observa dans la glace lorsqu’elle vit une petite photo trainer dans le coin du miroir. C’était bien son amie de posée dessus, sauf qu’elle avait une coupe très garçonne, les cheveux teint d’un bleu éclatant*, le même que ses yeux.

     

    « C’est toi ?

    - Oui...

    - Tu semblais plutôt rebelle.

    - C’est un peu le cas, sourit-elle. Disons que j’ai fait une gaffe concernant mes cheveux. Je les avais fait couper trop court et je me les étais fait teinter pour plus de style. Mais je suis redevenue comme avant maintenant. Ça fait deux ans que j’avais fait cette gaffe.

    - Tes cheveux mauves sont-ils la vraie couleur de tes cheveux ?

    - Non, normalement, mes cheveux sont noirs.

    - ... J’essaie de t’imaginer les cheveux noirs...

    - Peut-être un jour, pour le moment, je préfère le mauve.

    - Ça te va bien.

    - Dis, tu veux bien me parler de "te sentir importante" ici ?

    - D’accord... alors-

    - Viens plutôt dans le bain !

    - Il est assez grand pour nous deux ?

    - Bien sûr ! Et si tu n’es pas gênée non plus.

    - Pas de problèmes. »

     

    Elle commença à se déshabiller sous le regard plutôt curieux de son amie.

     

    « Elle est trop belle ta brassière !

    - Oh ! merci. Elle appartient à ma petite sœur...

    - Euh ?

    - Je sais, on fait la même taille ! Et elle a seulement dix-sept ans.

    - Tu faisais cette taille à dix-sept ans ?

    - Je pense que oui. En tout cas, ça n’a pas changé depuis.

    - Combien fais-tu ?

    - Hum... dans le 34 - 36D ou double D, mais parfois ça peut aller au E.

    - Moi aussi c'est du 34 - 36D ou DD. Alors tu viens ?

    - J’arrive.

    - Ah oui... tu es musclée, mais proportionnellement avec ta taille.

    - Merci. »

     

    Balsa trempa ses pieds dans l’eau mousseuse et s’assit en face de Motoko. Elle soupira de manière offusquée en voyant qu’elle avait oublié d’attacher ses longs cheveux bruns et soyeux qui se mouillèrent au contact de l’eau.

     

    « Pour revenir à notre sujet principal, pourquoi te sens-tu inutile dans cette société ?

    - Oh... plusieurs trucs à affectés ma vie à vrai dire. Pour commencer, ma mère est décédée quand j’avais huit ans, trois jours après ma fête. À chaque fois que mon anniversaire passe, ce moment me revient en tête. J’ai vingt-deux ans maintenant, et depuis, c’est comme si c’était hier. Mon père n’était plus capable de s’occuper de ma petite sœur et de moi, alors Tante Yuka s’est occupée de nous dans les premières années, mais elle me répétait toujours de prendre soin d’Alika. Elle n’avait que trois ans, alors aussi loin qu’elle se souvienne, j’ai été en quelque sorte sa figure maternelle, tu comprends ?

    - Oui. Ce n’est pas dur à porter ?

    - Hein ? Non, pas vraiment. J’aime mon rôle. Je ne veux pas qu’elle ait mal comme je l’ai eu. En gros, je suis au courant, je la couvre trop. Quand elle est entrée en maternelle, j’avais neuf ou dix ans, j’allais la chercher le soir et elle se jetait dans mes bras. J’agissais comme notre maman le faisait pour moi quand j’avais son âge.

    - Tu es vraiment une grande sœur exceptionnelle. Alika a la chance de t’avoir.

    - Oui. Elle me vente même auprès de ses amis.

    - Est-ce qu’elle t’a empêchée de t’amuser avec tes amis à l’adolescence ?

    - Bof... pas vraiment, contrairement à elle, je n’en avais presque pas. Dans le fond, c’était elle mon amie... avec Tanda, Chagum et son grand frère. »

     

    Une courte pause s’en suivit.

     

    « Ma mère me manque, mon père a pris ses distances de nous quand j’ai atteint la puberté. Il disait que je lui ressemblais trop.

    - À qui ? À ta maman ?

    - Oui.

    - Et il t’a rejetée juste pour ton apparence ?

    - Plus ou moins. Déjà à l’époque, je n’avais pas beaucoup d’amis, encore-là, Tanda était mon seul ami et il avait deux ans de moins que moi.

    - Je sais ce que tu ressens. Moi-même j’étais seule à l’école primaire. Les gens ne m’approchaient pas, je ne sais pas ce que j’avais... peut-être parce que j’étais à moitié cybernisée. En fait, il n’y avait que Kuze Hideo qui était mon seul véritable ami... Et mon premier amour. Encore-là, quand je suis entrée au Cégep, j’ai eu un peu peur qu’on me dévisage, mais rien de tout ça n’est arrivé. Au secondaire, c'est là où j'ai rencontré Batou et compagnie.

    - Quand on va au cégep, on se concentre sur nos études. Le reste, on s’en fout ! rit Balsa. Et puis, la première fois que je t'ai vue, je n’aurai même pas pensé que tu étais une cyborg.

    - C’est vrai ?

    - Oui.

    - ... Dis, je peux ?

    - De... »

     

    La jeune cyborg se jeta sur la jeune femme aux cheveux bruns et lui offrit un gros câlin. Elles continuèrent de parler jusqu’à ce que l’eau de la baignoire devienne trop tiède et qu’elles se décident à sortir.

     

    « Tu retournes chez toi ou tu dors chez moi ? questionna Motoko en enfilant son peignoir.

    - C’est comme tu veux.

    - Mais ta petite sœur n’aura pas de lift demain, s'inquièta-t-elle.

    - Elle va se débrouiller. Il semblerait qu’elle soit chez son ami pour toute la nuit également.

    - Elle a un chum ?

    - Pas encore. Par contre, je doute.

    - Qui est cet ami ?

    - Chagum Ninokisaki. Il est son ami d’enfance. Bon, je commence à fatiguer, pas toi ?

    - Oui.

    - On va se coucher. Par contre, aurais-tu un pyjama à me passer ?

    - Plein l’armoire, choisis celui que tu veux. Moi je dors sans rien en haut.

    - Juste en petite culotte ?

    - Oui.

    - Ah bon...

    - On est super bien !

    - Je te crois. »

     

    Motoko retira son peignoir et se coucha à la place droite dans le lit. Balsa prit la place gauche et envoya un message à sa sœur pour l’avertir finalement qu’elle dormait chez son amie. La jeune cyborg se retourna, se colla contre son amie avant de soupirer et de fermer les yeux, se disant qu’en fait, Balsa était une amie hors du commun ; elle était la sœur, l’amie qu’elle n’avait jamais eu.

     

    ♦ ♦ ♦ ☆ ♦ ♦ ♦

    Hello everybody !

    Yep, j’avoue que j’aime beaucoup mon début avec l’incipit. Je ne sais pas si vous avez deviné que c’était ‘Toko-Chan en peine d’amour.

    Sinon, j’ai fait lire le passage où Alika discute avec son lit à ma maman et elle a trouvé ça drôle. J’étais très fière, en même temps, oui, je fais ça quelques fois les matins d’école. Je me suis également inspirée de ma rupture amoureuse pour le passage où Balsa texte à Motoko pour lui parler de sa peine. Et le restant du chapitre s’est concentré sur les deux héroïnes des animes.

    J’espère que ça ne vous a pas trop embêté... quelques fois, les passages avec des personnages de manga trop connus et trop utilisés peuvent parfois ennuyer, alors j’espère que ce ne fut pas trop le cas avec celui-ci. Et finalement, voilà pourquoi ma fanfic est classé M. Je parle de sujet un peu... suggestif très ouvertement. Mais elles sont jeunes adultes alors c’est normal, moi-même j’ai 18 ans.

    * Concernant la photo, je me suis inspirée du nouveau style de Motoko dans Ghost in the Shell : Arise. Je n’aime pas son nouveau look, je préfère largement celui de Stand Alone Complexe et Solid State Society... alors quant à l’intégrer, j’ai fait en sorte que ce soit une gaffe fait par elle lorsqu’elle était plus jeune x) 

    « Chapitre 3Chapitre 5 »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :