• Never Let Me Go - FanFiction Crossover (Ghost in the Shell & Seirei no Moribito)

    Ici, ce sera la place de ma FanFiction crossover Never Let Me Go, mais bien d’autres et même une suite à la première fanfic citée. Avant chaque début de fanfic, il y aura des petites mises en garde, une présentation courte des principaux et secondaires personnages – je peux me le permettre vu que ce n’est pas vraiment un roman – pour voir à quoi ils ressemblent physiquement et les connaître un peu avant de débuter la lecture, peut-être même qu’il y aura un sommaire au bout d’un moment si j’ai trop de chapitres, et enfin les fanfics suivront =)

    Never Let Me Go - FanFiction Crossover (Ghost in the Shell & Seirei no Moribito)

    (Dessin créé par moi, ne pas toucher sans ma permission. Il est toujours en construction (depuis 6 mois genre parce que le gout ne m'y prend moins souvent depuis la fin du cégep x), c'est pour ça qu'il est encore tracer au crayon noir pilot. Désolée de piètre qualité de la photo, mais mon scanneur a décidé de me faire chier ces derniers temps donc voilà...

    Bonne lecture !

  • C'est un crossover de deux anime qui ont conquis mon cœur : Seirei no Moribito et Ghost in the Shell. Nous ne sommes pas tous des « écrivains de fanfictions » alors certain thème vous serons étranger, dont le « crossover ».

    Alors, un crossover veut dire que l’histoire se passe dans un monde alternatif, réel ou fictif basé sur le monde d'un roman/manga/film. Dans mon cas-ci présent, c'est dans le monde réel, dans une des villes de la province du Québec. Je n’ai pas le nom de la ville en particulier, c’est juste dans une ville inconnue au Québec x)

    Si j'ai décidé de faire une fanfiction crossover de ces deux animes la, disons que les deux personnages principaux (Balsa Yonsa de Seirei no Moribito & Motoko Kusanagi de Ghost in the Shell) se ressemblent beaucoup au niveau du visage, characters design, que du physique avec leur mentalité. Ce sont deux femmes fortes, pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et très fortes physiquement. C’est en parti à cause de sa ressemblance avec Balsa, que j’ai décidé de me mettre à Ghost in the Shell, en novembre 2012. Et depuis, j’adore !

     

    Également, au départ, elle était là pour me pratiquer à écrire une fanfic (ou fiction) sans Fantastique et au bout de quelques chapitres, je me suis mise à l'apprécier de plus en plus, et ce n'était pas si difficile que ça écrire sans fantastique. Par la suite, j'ai continué à la rédiger dans le but de le faire lire à ma marraine et ma mère =)

     

    Et maintenant, elle est enfin prête !


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  • MISE EN GARDE IMPORTANTE, selon moi

    Il y aura principalement une relation entre deux femmes, mais aussi de la bisexualité - homosexualité. Alors les homophobes, on s’abstient de la lire plutôt que de la dénigrer. Je trouve ça cutes deux femmes ensembles. Il y aura des éléments inspirés de fait réel, mais il ne faut pas oublier que ça reste avant tout fictif. Il y aura de mon vécu à l'intérieur, du self insert, mais il sera modifié, y compris les noms qui seront cachés et remplacés par des prénoms d'origines asiatiques ou japonaises. Les personnages seront aussi des OOC (out of characters) et du OC (Alika, Asa et compagnie).

    Sinon pour le reste, je suis québécoise, j'écris en québécois, je m'exprime en québécois alors si vous ne comprenez pas certains mots ou expressions, allez fouiller sur internet (Ohhhh la méchanteuuhhh !) Il y aura deux versions de cette fanfic :

    Celle-ci sera plus internationale, neutre – de mon mieux possible – écrit de manière plus littéraire – mais en conservant toujours un petit air québécois, alors que la seconde sera totalement québécoise, en joual si vous préférez. 

    Dernièrement, je vous souhaite bon plaisir à la lire =)
    ~ de la part d'une fan de Ghost in the Shell et Seirei no Moribito


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  • Je trouvais important de vous offrir les fiches de mes personnages pour vous faire une meilleure idée des personnages que j’ai emprunté aux deux animes/mangas, et j’ai mis quelques photos de cosplays pour ceux moins habitués à lire des fanfics animes =) Certaines fiches n’auront pas de cosplays, mais bon, je suppose que ça ne devrait pas déranger.

    Personnages principaux :

    Personnages de Never Let Me Go

    Balsa Yonsa : Elle a vingt-deux ans et va avoir ses vingt-trois ans. Mesurant 1m68, elle a les cheveux bruns longs qui lui arrivent à la taille et se les laisse toujours détachés. Elle est d’instinct trop protectrice envers sa petite sœur Alika, de cinq ans sa cadette, qu’elle adore énormément. Elle partage aussi le même appartement que sa sœur. De nature réservée et peu bavarde avec pleins de gens, elle préfère se faire oublier et observer les situations. Souvent surnommée « Oneesama » par sa petite sœur, qui est en fait, un signe de grand respect.

    Personnages de Never Let Me Go

    Motoko Kusanagi : Elle a vingt-trois ans, va sur ses vingt-quatre. Mesurant également 1m68, elle a les cheveux court teins en mauve, de couleur naturellement noir et les yeux bleus lazuli. Elle est à demi-cyborg. De nature solitaire, froide et parfois très autoritaire avec ses amis ‘masculins’ qui la surnomment « Major ». Rarement elle offre sa confiance, sauf à des gens qu’elle considère de bien. Elle a presque des antennes pour détecter ces gens-là.

     

    Personnages secondaires du plus important au moins important :

    Personnages de Never Let Me Go

    Alika Yonsa : Petite sœur de Balsa, dix-sept ans, bientôt dix-huit ans. Elle a cinq centimètres de moins que Balsa, 1m63 et lui ressemble beaucoup au niveau du visage. Elle est enjouée, amusante, prends beaucoup de temps à s’amuser et à penser à plein d’affaire en même temps. Elle idole sa grande sœur Balsa, qu’elle vente à ses amis. À moitié introvertie et dans son monde à moitié extravertie n’hésitant pas à jeter en plein visage pour rétorquer ce qui ne lui plait pas aux gens qui jouent avec ses nerfs.

    Personnages de Never Let Me Go

    Chagum Ninokisaki : Ami d’enfance d’Alika, au même âge qu’elle. Il mesure 1m65, a les cheveux noirs courts et de beaux yeux bleus clairs. Il est un garçon timide, compréhensif, mais quand il est en compagnie de sa meilleure amie, Alika, leurs cerveaux se dérèglent aussitôt. Il a aussi un grand frère : Sagum Ichinokisaki.

    Personnages de Never Let Me Go

    Batou Buttetsu : Compagnon de classe et de travail de Motoko Kusanagi, il a vingt-trois ans. Il mesure 1m92, a les cheveux longs gris argenté attaché en queue de cheval sur sa nuque. Il est sérieux, perds souvent son calme, aime faire des blagues déplacés. Ses yeux, contrairement à l’anime dont ils sont cybernétiques, dans ma fanfic sont normaux.

    Personnages de Never Let Me Go

    Tanda Yakue : Ami d’enfance de Balsa, a deux ans de moins qu’elle, donc, âgée de vingt ans, va sur ses vingt et un ans. Mesurant dans les 1m72. Il est de nature calme, réfléchit et trouve les bons conseils à offrir aux gens qui lui demandent de l’aide. Il étudie en médecine. Également, il fut l’ex de Balsa, avec qui il a resté 6 ans de temps avant qu’elle ne décide de lâcher. Peu importe qu’ils ne soient plus ensembles, ils continuent de se parler et de rire ensembles.

    Personnages de Never Let Me Go

    Kuze Hideo : Premier amour de Motoko Kusanagi, il a vingt-trois ans également. Il est sérieux, posé et toujours prêt à donner son avis en cas de réfutation. Il est capable de plier des grues origami d’une seule main, et une spécifique : la gauche.

     [Image à venir...]

    Naomi Kusanagi : (Personnage appartenant à Naomi-Oneechan) Cousine de Motoko Kusanagi. Elle a dix-neuf ans, mesure 1m75. Elle porte de longs cheveux bruns bouclés avec des yeux bruns. Elle n’aime pas trop que ses amis se fassent agacer, et devient très possessive envers son petit-ami, Fang Fang, qui reçoit toujours pleins de regard de jeune fille, jalouses d’elle. Ce qui a but de la faire fâcher encore plus.

    Personnages de Never Let Me Go

     

    Asa Unohana : Jeune cégépienne, amie récente d’Alika, âgée de dix-sept ans. Elle est fait sur le format « riquiqui », elle mesure 1m53, a un corps de rêve – mince, elle peut manger tout sans se restreindre – tout en ayant des formes qui la définit comme elle est. Gênée, réservée, elle déteste déranger les gens et parle que très peu. Elle a des yeux bleus océans très expressifs, et de longs cheveux noirs plat et fins. Également, elle a une sœur jumelle identique qui est tout son opposé : Sayo Unohana.

    Personnages de Never Let Me Go

    Aoi Kidōtai : Plus présent vers la fin de la fanfiction, ce jeune homme est un expert dans le piratage de donnée. Il a le même âge qu’Alika et Chagum.

     

     

    Autres personnages à rencontrer, histoire d’avoir un visage dessus =) :

    Personnages de Never Let Me Go

    Kalna Yonsa : Père de Alika et Balsa Yonsa.

    Jiguro Musa : Ami de Kalna Yonsa, vient de temps en temps chez eux en visite.

    Saito : Ami de Motoko Kusanagi, il est drôle et aime faire des blagues déplacées. Notamment, il a le don d’attirer le courroux de Motoko.

    Pazu et Ishikawa : Amis de Motoko Kusanagi.

    Togusa : Ami de Batou, futur papa.

    Borma : Camarade de gang de Batou, il ne parle pas beaucoup, si ce n’est donné son avis de temps en temps.


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  • Comme dit, voilà le Sommaire pour mieux vous y trouver !

     

    Résumé :

    Elles sont deux.

    Deux jeunes femmes cégépiennes.

    L’une n’a pas beaucoup d’amies, à part sa petite soeur qui habite en appartement avec elle. Elle dit peu de ce qu’elle ressent et est introvertie.

    La seconde jeune femme est garçon manquée, manque parfois de tact et est une solitaire dans l’âme. Cependant, leur vie n’est pas triste, elle est monotone et manque d’action. Un jour, lors de la première semaine de la seconde session du trimestre d’hivers au Cégep, elles se rencontreront dans une étrange situation.

    Tout commence ici.

     

    Une grande amitié s’installera ; des folies aux confidences, des partages des passions communes aux relations d’amitiés qui peuvent évoluer.

     

    Raiting : 18+

    Genre : Science-fiction, humour, famille, friendship, romance

    (Contenue de quelques scènes mettant parfois du thème suggestif, parfois sexuels - légèrement - ou grossiers de temps en temps...)

     

    Prologue

    Chapitre 1

    Chapitre 2

    Chapitre 3

    Chapitre 4

    Chapitre 5

    Chapitre 6

    Chapitre 7

    Chapitre 8

    Chapitre 9

    Chapitre 10

    Chapitre 11

    Chapitre 12

    Chapitre 13

    Chapitre 14

    Chapitre 15

    Chapitre 16

    Épilogue


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  •  

    Prologue

     

    PROLOGUE

     

    La neige faisait danser de gros flocons cotonneux cette journée-là, rendant les routes et les chemins de campagne plus glissant que les jours précédents. Il fallait donc  se montrer très vigilant. Une forme humaine se retourna dans son lit et ouvrit des yeux fatigués sur le cadran numérique : cinq heure du matin pile. Ses yeux se baladèrent un peu sur le plafond blanc crémeux avant d’atterrir sur une autre silhouette qui dormait à ses côtés. Un tas de cheveux bruns traînait sur le second oreiller, barrant de moitié son visage de mèches brunes. Balsa l’observa un instant : elle adorait regarder sa petite sœur Alika dormir. Elle sourit avant de se redresser et s'étira avant de repousser la couverture sur la plus jeune. Elle s’habilla, se prépara, fit sa routine quotidienne. Vers six heures moins quart, elle revint dans la chambre à coucher et secoua doucement l’épaule sa sœur.

     

    « Alika ? Debout, c’est le temps.

    - Déjà ? grogna-t-elle.

    - Oui. Aller, quinze minutes pour te réveiller et ensuite, debout.

    - Okay... (elle referma les yeux)

    - Si tu te rendors, tu ne pourras pas jouer une petite partie de Bejeweled 3, hein ? »

     

    Aussitôt le mot « Bejeweled » prononcé, Alika bondit hors du lit et prit ses vêtements dans sa pile de linge. Ça fonctionne à chaque fois ! se réjouit l’aînée. Hé oui, depuis qu’elle avait entamé sa seconde session, Alika était rendue accro à ce fameux jeu nommé « Bejeweled », découvert au club d’informatique. Balsa la regarda aller, avant d'allumer la télévision sur les nouvelles et de commencer à déjeuner tranquillement. Sa petite sœur lui ressemblait énormément, sa frange avait seulement plus de mèches que la sienne, elle attachait ses cheveux en deux lulus basses et avait cinq centimètres de moins qu’elle, donc, 1m63, et également cinq ans de moins.

     

    « Que veux-tu manger pour petit dej’ ? s’enquit sa grande sœur.

    - J’ai envie de toast au chocolat et banane.

    - D’accord. Alors, viens te la faire.

    - Oui, oui.

    - Je t’aime bien, tu es obéissante.

    - Non, je suis docile et réfléchie, la corrigea Alika. Ce n'est pas la même chose, Oneesama. »

     

    Une fois le déjeuner prit, elle joua un peu à son jeu sur l’ordinateur, puis, Balsa et elles partirent vers le cégep. Balsa avait pris le même détour à chaque fois. Elle était aussi très prudente... normalement. Aurait-elle pu prévoir ce qui allait se passer ce vendredi matin-là ? La chaussée était glissante devant la station-service et, alors qu'elles suivaient la voiture en face d'elles, ses lumières rouges s'allumèrent en retard, la forçant à arrêter sec. Voyant bien qu’elle n'aurait jamais le temps d’arrêter complètement et qu’elle avait encore beaucoup de vitesse, Balsa avait espéré la contourner sur le côté droit pour ainsi continuer dans le stationnement voisin vide. Ce ne fut pas le cas : elle bifurqua de son mieux, mais la glace fit en sorte qu'elle se dirigea droit sur le poteau de métal de la pancarte qui indiquait Montréal ou Québec. Ce qui suivit s’était passé en une fraction de seconde avant l’impact. Instinctivement, les deux sœurs avaient mis leurs bras devant leur visage et s’étaient protégées. Alika avait eu le temps de réfléchir. Dans sa tête, elle avait vu le poteau en métal se rapprocher à vive allure et avait eu le temps de se dire : « Je vais être dans le coma ! ». Elle sentit son cœur manquer un battement. Dès qu’elle ouvrit les yeux, tout était arrêté, la voiture ne fonctionnait plus. Elle sentit une étrange odeur et vit que les deux sacs gonflables s’étaient déployés et qu’une fumée en ressortait. Un peu prise de panique, par peur que ça explose, et sous le choc, elle chercha le verrou de la porte, les mains tremblotantes et l’ouvrit de son mieux même si elle bloquait. L’espace était restreint, mais elle arriva à passer et à sortir. 

     

    « Balsa ! Oneesama, Oneesama, Oneesama ! répéta Alika, surement sous le choc. T'es là ?!

    - Ça va... je suis là. »

     

    Balsa s’extirpa à son tour par la porte de sa petite sœur. Alika l’agrippa par le bras et l’étreignit maladroitement en tremblant.

     

    « Tu n’as rien ? se renseigna l’aînée qui étreignait sa petite sœur.

    - Non, ça va...

    - Pas de douleur, rien ?

    - Non, rien. Et toi ?

    - Non plus, ça va... »

     

    La voiture en face d’elles s’était stationnée devant la voiture de Balsa et une jeune femme aux cheveux mauve courts et aux yeux bleus lazuli s’approcha d’elles. C’était cette femme-là que Balsa avait voulu éviter.

     

    « Vous n’avez rien ?! se renseigna-t-elle en accourant.

    - Non, ma petite sœur et moi n’avons rien.

    - Aucune douleur ?

    - Non, juste en état de choc. »

     

    La jeune femme aux cheveux violets observa la voiture. Le devant était assez abîmé, pour ne pas dire scrap, et le radiateur était défoncé. Le poteau de métal était très incliné vers l’arrière. Ce n’était pas manqué.

     

    « Moi, je n'ai rien, ma voiture à juste une petite bosse en arrière contrairement à la vôtre, dit-elle.

    - Oui, mais si je n’aurai pas fait cette manœuvre, je te fonçais dessus.

    - Je sais, mais la route était glissante, moi-même ce matin j’ai glissé un peu. Ç’a comme fait : je vous ai vu arriver, puis une seconde plus tard, vous n’étiez plus là. J’ai pensé : "Mais où sont-elles rendues maintenant ?!" et vous voilà... foncées dans le poteau.

    - Je ne me suis pas manquée...

    - Le mieux c’est que ta petite sœur et toi n’avez rien. »

     

    S’en suivit alors un long moment où un policier les interrogea sur les événements et les causes, un vrai tourbillon dur à suivre pour Alika qui n’en était que témoin. Il neigeait à gros flocons et elle commençait à trembler.

     

    « Viens, entre dans ma voiture, tu vas avoir moins froid, offrit la jeune femme aux cheveux mauves.

    - D’accord. Dis, par curiosité, c'est quoi ton nom ?

    - Motoko Kusanagi, et toi ?

    - Alika Yonsa, et ma grande sœur c’est Balsa. »

     

    La petite attendit un peu au chaud. Il y avait un camion qui s’était arrêté et qui regardait la voiture de Balsa, l’interrogeait et compagnie. Finalement, après avoir offert leur numéro de carte d’assurance maladie au cas où et prit des précautions pour les prochains vingt-quatre heures, Balsa avait appelé leur père, Kalna Yonsa, et lui avait expliqué tout ce qui s’était passé.

     

    « Alika, tu penses aller à tes cours aujourd’hui ? demanda le père à la cadette qui était sortie hors de la voiture de Motoko.

    - Non... en fait, ils ne sont pas très importants. J’ai juste Tai ji quan, dedans c’est le plan de cours tout court et après philosophie, mais j’ai droit à deux absences non motivées.

    - D’accord, et toi Balsa ?

    - J’ai un cours que je ne peux vraiment pas manquer, mais ça ne dure que deux heures.

    - Mais avec qui vas-tu y aller ?

    - Elle peut monter avec moi, arriva Motoko.

    - Tu es sure ? s’enquit Kalna.

    - Oh oui, ne vous en faites pas. Je n’ai rien, ma voiture a juste une petite bosse... ça ira.

    - D’accord, alors redoubler de vigilance les filles. Je ne veux pas avoir un second accident en tant que nouvelle.

    - Bien sûre. »

     

    Sur ce, les deux jeunes femmes repartirent sur le chemin du cégep... un peu chamboulées, certes, mais c'était cruciale pour leur réussite scolaire.

     

    ♦ ♦ ♦ ☆ ♦ ♦ ♦

    Et voilà, ce fut mon prologue.

    Comme vous pouvez le voir, Alika est un personnage qui m’appartient. Le terme japonais « Oneesama » est un suffixe ou nom qu’on utilise pour démontrer l’admiration et le respect qu’on a à notre grande sœur (Oniisama dans le thème d’un grand frère), je l’emploierai fréquemment durant Never Let Me Go.

    Et une petite précision concernant le prologue : l’accident, je l’ai vécu (le 15 février exactement) dans les mêmes circonstances, j’étais la passagère et je me suis souvenue d’à peu près tous les détails. J’ai paniqué à la vue de la fumée, j’avais eu peur que ça explose, bref, Alika était moi. Balsa remplace mon amie de un an plus âgée que moi.

    Dire que cet accident, on a été très chanceuses, on a rien eu, mais soit on tournait à gauche et on aurait eu autre chose, ou bien on bumpait solide la voiture en face de nous. En gros, on n’a pas trop eu le choix pour notre vie. Et ça m’a inspiré pour le début de ma fiction, ma foi ! Même en temps critique mon inspiration continue de tourner !


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  • Chapitre 1

     

    CHAPITRE 1

    UN ACCIDENT PEUT TOUT CHANGER

     

    Alika revint avec son père à leur demeure familiale. Elle habitait en appartement avec sa sœur aînée depuis le début du Cégep et elle avait quitté la maison de leur paternel pour cause de conflits familiaux. Kalna lui proposa d’aller se coucher dans son lit, dans la chambre qu’elle avait quand elle était au secondaire.

     

    « Tu devrais te coucher et calmer ton esprit, proposa-t-il.

    - D’accord... »

     

    Quant à Balsa, normalement très concentrée en classe, elle était à demi-distraite à demi-présente. Lorsqu'elle était en route avec Motoko, elles avaient fait connaissance et avaient parlé de l'accident, des cours et en quoi elles étudiaient. Motoko étudiait dans la même branche qu'elle : en techniques policières. Du fait qu'elle était maintenant en classe, elle repensait à son accident et tentait de savoir la cause exacte. Mais elle s’en voulait aussi parce qu’elle trouvait que c’était une erreur stupide après avoir trouvé la cause, et, que, si sa petite sœur aurait été blessée, elle s’en aurait grandement voulu. Elle n'écouta presque rien du cours. Une fois terminé, elle retrouva Motoko qui se chargeait de lui faire le lift pour le soir. Dès qu'elle la vit, jamais depuis le début de son cégep, elle n’aurait pensée qu'elle réagirait de cette manière... mais ce fut un coup de trop et ses nerfs lâchèrent prises lorsqu'elle fondit en larmes devant sa nouvelle amie.

     

    « Je suis désolée... c’est un coup de stress !

    - Ça va, viens, on va à la salle de bain des filles. »

     

    Une fois là, Balsa se calma grâce aux paroles rassurantes de son amie.

     

    « Le mieux, c’est que ta petite sœur n’ait rien. Vous êtes très proches ?

    - Quand même assez.

    - Elle va surement te comprendre. Elle sait que tu es prudente sur la route et que tu prévois toujours ce qui risque d’arrivée.

    - Oui, mais je me sens mal...

    - C’est des choses qui arrivent. Tu n’aurais pas pu faire d’autre action, soit tu me fonçais dessus, sois tu tournais à gauche sur la route et aurait fait un face à face avec un autre véhicule, sachant que les poids lourds sont plus nombreux à cet endroit, ou bien, à droite. Tu n’avais pas le choix pour ta sécurité avec celle d’Alika.

    - Il faut que j’aille la voir et que j'aille m’excuser...

    - Balsa...

    - Il le faut pour que j’aille mieux. Ma mère est décédée dans un accident de voiture quand j’avais huit ans... trois jours après mon anniversaire. C'est pour ça que je me sens si mal... et à l’envers. Je m’étais promise que je ne laisserais jamais un accident de la route m’enlever ce que j’ai le plus précieux dans ma vie... »

     

    Motoko ne dit rien et laissa Balsa se calmer. Elles ressortirent de la salle de bain des filles quand elles croisèrent un jeune homme à la peau mate, aux cheveux noirs attachés en chignon avec un pique à cheveux vert en bois.

     

    « Oh ! Balsa ! Ça ira ?

    - Shit ! Arrête tu m’as fait peur, Tanda ! soupira-t-elle.

    - Est-ce que ça va ? l’interrogea Tanda. Tu as les yeux tous rouges et humides !

    - Oui.

    - Tu n’étais pas au cours d’aujourd’hui, ce matin ?

    - J’ai eu un accident de voiture.

    - PARDON ?!

    - Du calme, je n’ai rien, ça va.

    - Alors pourquoi pleurais-tu ?

    - Parce que j’étais stressée... non, en fait, c’était un coup de stress et mes nerfs ont lâchés. Ma petite sœur y a été impliquée, mais on a été très chanceuses, on n’a rien eu.

    - Qu’est-ce qui s’est passé ? »

     

    Elle expliqua dans les moindres détails ce qui s’était passé à son ami d’enfance. Elle avait dû arrêter de temps en temps, car l’émotion la prenait d’assaut et elle détestait pleurer en publique. Pire que ça : montrer ses émotions en publique. Elle était une personne très rationnelle et ses émotions passaient en dernier. Motoko la laissa conduire sa voiture pour éviter qu'elle ne fasse un blocage et ne soit plus capable de prendre le volant prochainement.

    Plus tard dans l’après-midi...

    Balsa revint chez son père et, même s’il l’avait saluée, elle ne l’avait pas vu. Son objectif : aller voir sa petite sœur. Elle cogna à la porte. Un faible « entrez » retentit. Balsa retrouva sa petite sœur couchée dans son lit, en mode parfaitement « paresseuse »

     

    « Oneesama !

    - Comment vas-tu ?

    - Ça va. J’ai un peu mal à mon bras gauche et mon épaule du même côté, un peu des trapèzes, mais ça ira. Et toi ?

    - Je suis un peu raide dans le cou et j’ai les joues un peu raides aussi et engourdies, expliqua l’ainée en venant s’asseoir sur le lit. Sinon, rien d’autre. Sérieux, je me sens mal...

    - T’as pas. Tu pouvais pas faire mieux. Je croyais avoir trop parlé et t’avoir déconcentrée.

    - Non. J’ai regardé ma lumière de gaz... J’aurai dû prévoir, alors je me sens mal. J’ai revu ma voiture... elle est scrap, vraiment finie.

    - Mais tu n’avais pas trop le choix non plus. Sois tu tournais à gauche et faisait un face à face, ou bumpait solide Motoko... Alors tu vas continuer à me voyager ?

    - Oui, je vais m’arranger. Tu n’as pas peur de rembarquer avec moi ? Parce que ta Oneesama avait peur que oui.

    - T’inquiète pas. Je sais que tu es bonne conductrice et ça arrive des accidents. Moi-même j’y repense et ça aurait pu être pire.

    - Je suis contente que tu ailles bien, soupira Balsa en étreignant Alika. Je me serais sentie très coupable.

    - On aurait plus paniquées si l’une d’entre nous avait été inconscientes.

    - On a été chanceuses, très chanceuses en tout cas. Tu as paniquée quand tu as vu la fumée sortir ?

    - Oui, un peu, je me suis dise que ça allait exploser.

    - Moi aussi. En tout cas, tu es importante pour moi et je t’aime fort, petite sœur.

    - Moi aussi, Oneesama. »

     

    Elles continuèrent de parler et Alika se força à sortir hors du lit. Mais le soir venu, elle se recoucha avec joie, avec Balsa à ses côtés. Au petit matin, comme toutes bonnes grandes sœurs protectrices, l’aînée se renseigna au sujet de sa petite sœur.

     

    « Ça va ce matin ? Il n’y a pas de courbatures qui sont sorties ?

    - Non, ça va niquel ! Et toi ?

    - Rien du tout.

    - Et niveau stress, ça va mieux ? se renseigna Alika.

    - Oui, hier en après-midi, Motoko m’a fait conduire sa voiture pour éviter que j’aille un blocage et que j'aille de la difficulté à reprendre le volant prochainement.

    - C’est bon, je suis contente de voir que tu n’as pas perdu l’étoffe de conduire... tu sembles déjà super copine avec elle, on dirait.

    - Ce n’est pas faux. »

     

    * * *

     

    Trois jours plus tard...

     

    « Hey Alika ! l’interpella une voix masculine alors qu’elle marchait dans les couloirs. »

     

    Alika se retourna. Un jeune adulte aux cheveux noirs courts avec une petite queue de cheval derrière sa tête arriva. Il avait de beaux yeux océan et sa peau était aussi blanche que son amie.

     

    « Eh ? Chagum.

    - Pourquoi t’étais pas là Vendredi ?

    - Pourquoi ? Bah... j’ai eu un accident de voiture avec ma grande sœur... ?

    - Un accident ?! s’exclama-t-il. Et tu m’as rien dit ?!

    - Je voulais pas t’inquiéter pour rien.

    - Pour rien ? Tu n’as rien au moins ?

    - Non, je n’ai rien eu. Juste eu un petit choc, mais ça passe.

    - Et ta sœur, elle n’a rien ?

    - Non. »

     

    Elle raconta son accident à son ami et ainsi de suite à tous ceux qui étaient curieux de savoir ce qui s’était passé. Sinon, elle taisait cet événement. Elle n’avait rien de grave, alors inutile d’alarmer les autres pour les faire paniquer.

    Motoko et Balsa parlaient encore de l’accident qu’elles avaient eu au carrefour quand deux jeunes hommes arrivèrent. L’un avait un physique imposant, les cheveux d’un gris-argenté, longs et attachés en queue de cheval derrière sa nuque, alors que le second avait les cheveux bruns qui lui arrivaient au-dessus des épaules.

     

    « Oh Balsa ! Voici Batou et Togusa, dont je t’avais parlé il y a quelques temps. Togusa-Balsa, Balsa-Togusa, Batou-Balsa, Balsa-Batou.

    - Je vois, bonjour et enchantée, sourit la grande sœur d'Alika.

    - Motoko, tu t’es faite une nouvelle amie ? l’interrogea Togusa.

    - Non, c’est une élève que j’ai kidnappé à un de mes cours, blagua-t-elle de façon sarcastique. Oui, c’est une de mes nouvelles amies. Ma foi, on s’est rencontrées... d'une étrange façon.

    - Tu étudies en quoi ? demanda Batou à Balsa.

    - En technique policière.

    - Oh ! Comme nous ! D’ailleurs... je me souviens t’avoir vu dans un de mes cours, mais je ne pensais jamais te croiser en tant qu’amie de Motoko.

    - Ah bon ? Je n’avais pas remarqué...

    - Tu somnolais un peu aussi. »

     

    Balsa ne laissa que transparaître un petit sourire gêné. Le reste de la pause se déroula entre les amis de Motoko et Balsa. Puisque Balsa n’avait pas encore trouvé de nouvelle voiture, la jeune femme aux cheveux mauves avait, avec joie, accepté de les covoiturer, Balsa et sa petite sœur, dans les prochains jours.

     

    « Je vais chercher ma petite sœur à son club. Tu viens avec moi ?

    - Oui ! »

     

    Dès que la jeune femme trouva sa petite sœur, cette dernière la vit et l’étreignit. Une de ses amis de club, Gina, lui dit :

     

    « C’est fou comment ta grande sœur te ressemble !

    - Je sais, on nous le dit souvent.

    - Mais c’est vrai ! Ah, par contre, Alika est plus petite.

    - Elle restera toujours la plus petite, sourit Balsa. Par contre, c’est elle qui me ressemble.

    - Tu as quel âge ? se renseigna Gina à Balsa, au plus grand ennuis d’Alika.

    - J’ai vingt-deux ans. J’ai repris le cégep après avoir pris une année sabbatique et d’autres raisons personnelles.

    - Oh, je vois.

    - On doit filer.

    - D’accord.

    - Bye les amis, les salua Alika. »

     

    Alors qu’elles marchaient dans les couloirs, Motoko se renseigna pour savoir si Alika avait maintenant peur d’embarquer dans une voiture. À son plus grand soulagement, la petite cégépienne avait répondu que non et qu’elle n'avait pas peur.

     

    « Comment ça ?

    - Tu sais Motoko, sourit-elle, j’ai enduré pire comme blessures à cause du Cheerleading. Et je dois te dire que mes chutes au cheerleading étaient beaucoup plus douloureuses que ce que j’ai vécu avec Ba-Oneesama.

    - Ne m’appelle pas comme ça, la pria Balsa.

    - Ba-Oneesama !

    - Pfffff...

    - Comment as-tu pu endurer de plus fortes blessures ou douleurs, tu m’intrigues.

    - Je suis tombée plusieurs fois sur la tête... on m’a échappé pas mal de fois. En gros, chaque soir je revenais avec des courbatures, des ecchymoses, des griffures et marques.

    - Oh je vois. C’est un sport extrême.

    - Oui.

    - Et tu continues ?

    - Non, ça devenait trop lourd avec mon horaire.

    - Je vois. »

     

    Après les avoir déposées chez elles, Motoko entra dans son appartement, déposa ses clés sur le bureau de l’entrée et laissa trainer ses souliers. Par contre, elle savait qu’elle allait complètement se prendre les pieds dedans dans les heures à suivre. Elle se fit à souper, mangea devant la télévision, étudia contre son gré, prit sa douche et se coucha tôt. Vers sept heures du matin, elle entendit cogner à sa porte. Motoko ouvrit brutalement les yeux en poussant un petit cri qui ressemblait à : « Hein ?!! » avant de sauter en bas de sa couche, d'ouvrir la porte de sa chambre et de courir vers la porte d’entrée. Bien sûr, comme elle l’avait prédit, elle se prit les pieds dans ses souliers et faillit faire un face à face avec la porte... l’embrasser peut-être ? C’est toute essoufflé qu’elle ouvrit à la personne qui avait cogné.

     

    « Oh !

    - Hello ! Comment ça va ? sourit la personne.

    - Batou !

    - Tu viens de te réveiller ?

    - Non ! j’étais en train de danser la Gangnam style.

    - Tu es tellement sarcastique.

    - Bon, tu rentres ? Je commence à avoir froid.

    - Je vois ça, renchérit Batou. »

     

    Motoko pinça les lèvres et referma la porte en passant un bras sur sa poitrine.

     

    « Je vais me changer, fais ce que tu veux.

    - Okay !

    - Tout sauf mettre le feu.

    - Tu crois vraiment que c’est mon genre ?

    - ...

    - Bon d’accord.

    - Il faut aller chercher Balsa et Alika chez elles vers dix heures quarante.

    - Balsa a une petite sœur ?

    - Oui.

    - Et elles n’ont pas de voiture ?

    - Si, elles en avaient une, mais elles ont foncé dans le poteau en métal d’une pancarte pour éviter de me foncer dans le rear bumper.

    - Tu m’as perdu.

    - En gros, elles ont foncé dans un poteau pour m'éviter.

    - Ah ok, je comprends mieux ! Aussi, pour aujourd’hui, je vais conduire.

    - D’accord, je vais te dire où elles habitent.

    - Parfait ! »

     

    De leur côté, les sœurs Yonsa éprouvaient quelques difficultés. Non pas entre elles, mais bien dans leurs relations avec les autres membres de leur famille. Elles n’étaient pas dans leur appartement, mais bien chez leur père qui, depuis la mort de leur mère, avait une conjointe depuis à peu près cinq ans. Laquelle Alika et Balsa ne s’entendaient pas, mais vraiment pas du tout. Leur belle-mère pouvait dire n’importe quoi sur leur cas, en venant aux choses les plus superficielles. Pour quelque chose de très débile, Saky, leur belle-mère, avait fait une remarque déplacée sur le fait que Balsa avait complètement oublié de faire la vaisselle, la veille, avec sa petite sœur.

     

    « Les jeunes adultes de nos jours ne savent plus comment entretenir une maison, ça couchent avec tous les hommes qui leur passent sous la main et passent du temps à regarder de la pornographie sur l’ordinateur, avait-elle cité.

    - Mais what the heck ?! grogna Balsa en déposant violement son assiette dans l’évier. Tu me réprimandes le fait que je n’aille pas fait la vaisselle hier soir, parce que j’avais des études à faire et en même temps, j’étais encore sous le choc d’avoir eu un accident quelques jours plus tôt et que ma petite sœur y a été impliquée ? Et tu te contentes de juger MA génération ?! Que la tienne était beaucoup mieux que la nôtre ? Peut-être es-tu simplement jalouse que nous ayons plus de liberté et de droits que dans votre temps peut-être ?! Au moins, nous, nous ne sommes plus obligés de nous préserver jusqu’au mariage !

    - Tu n'es donc plus vierge, si j'ai bien compris.

    - Oui, j’ai pas honte de le dire ! Je suis même fière ! Je ne le suis plus depuis que j’ai seize ans !

    - Et tu voudrais que je dise quoi sur votre accident ? "Oh pauvre vous, vous avez eu un accident, c’est regrettable" ? Vous ressemblez à votre mère, physiquement, et vous avez le même caractère qu’elle.

    - Ta gueule ! Tu ne l'as JAMAIS connue ! »

     

    Alika entrouvrit la porte de la chambre en tremblant un peu. Elle avait déjà préparé leurs affaires pour repartirent chez elles, dans leur appartement. La petite tremblait parce qu’elle n’aimait pas entendre sa grande sœur lever le ton, mais aussi, voir que leur belle-mère mettait tout le blâme sur elles.

     

    « Tu te fies à notre physique parce qu’on ne ressemble pas vraiment à notre père et qu’on a un caractère différent que celui de Kalna ? Hé bin, laisse-moi te dire qu’en faisant ça, tu te rabaisses encore plus bas que nous !

    - Bin, tu étais bien avant, mais tu as changé. Trop même.

    - Tu aurais aimé que ma petite sœur et moi soyons blessées dans l’accident ainsi tu aurais eu notre père pour toi seule ? Merci beaucoup, on voit à quel point tu tiens à nous ! Sale garce ! »

     

    Alika grimaça et sortit en ouvrant tout grand la porte. Leur belle-mère la toisa d'un regard méprisant.

     

    « Tiens, voilà la plus jeune. Elle habite chez toi ? comprit Saky.

    - Oui, et en tout cas, c’est beaucoup mieux pour elle. Il est temps que tu te réveilles un peu !

    - Balsa..., murmura sa petite sœur en s’approchant avant de s’agripper à elle. On y va ?

    - Tiens, ‘lika, je me demande bien, qu'est-ce qu'il lui prend, à ta sœur ainée, de me crier dessus ?!

    - Tout d’abord, j’ai un nom, c’est : A-LI-KA ! articula-t-elle exagérément. Pour répondre à ta... de question, je sais pas, mais avant que tu n’arrives il y a cinq ans, Ba-Chan n'était pas comme ça ! C'est sûrement de ta faute !

    - Pardon ?

    - Oui, tout est de ta faute ! Si tu l'aurais laissée tranquille, on t'aurait pas dans les pattes et elle ne se fâcherait pas toutes les trente secondes avec papa !

    - Miss, tu exagères !

    - Je n’exagère pas, c’est toi qui exagère ! grogna-t-elle à son tour.

    - On voit de quelle famille vous sortez, vous.

    - C’est quoi tout ce cirque ?! s’exclama Kalna en entrant.

    - C’EST ELLE LE PROBLÈME ! explosa Balsa, rouge de colère contenue.

    - Baisse le ton ! l’assomma son père.

    - On a eu un accident il y a trois jours, on a passé la fin de semaine chez toi, on s’est pliées, Alika et moi, à vos ordres et ça ne lui suffit pas assez qu’elle doit me cracher dessus à cause d’un petit truc de rien de tout !

    - Tu ne vas pas revenir en excuse avec ton accident, c’est passé, passez à d’autre chose.

    - Pas tant que celle-là est dans les parages ! renchérit Alika.

    - FERMEZ-LÀ ET CALMEZ-VOUS, CIBOIRE ! ordonna-t-il. »

     

    Le silence tomba dans la pièce où une atmosphère électrisante pesait dans l'air. Alika se mit à sangloter silencieusement, Balsa tremblait de rage : si elle n’avait pas de retenue et que son père n’aurait pas été là, elle aurait plaqué solidement sa belle-mère dans le mur. Saky, de son côté, semblait bien heureuse et Kalna n’y comprenait rien à rien.

     

    « Viens Alika, on part, déclara l’aînée. Loin de cette vieille peau !

    - Balsa ! siffla son père.

    - Ta gueule toi, je ne t’ai pas parlé ! »

     

    Elles prirent leurs trucs sans rien dire de plus et partirent à pied, sous les gros flocons. Alika ne disait rien et se contenta de suivre sa grande sœur, la tête basse avec son bonnet aux oreilles de chat. Balsa s’arrêta, attendit que sa sœur la rejoigne et prit sa main.

     

    « C’est la colère. Je ne suis pas du genre à me mettre en rogne comme ça, mais je la sens plus, je la toffe plus.

    - C’est compréhensible. Mais je n’aime pas te voir comme ça.

    - Je sais, je suis désolée. J’ai dû me retenir, sinon, je lui aurai mis mon poing sur la gueule ou l’aurait enfoncée dans le mur. T’aurais sûrement pas aimé voir ça.

    - Qui sait... j’aurai filmé et mis ça sur YouTube ?

    - Why not ?

    - Je te niaise, Oneesama...

    - Je sais... On va retourner à notre appartement. On ne retournera plus là-bas. En tout cas, pour un long moment.

    - Papa se laisse mener par le bout du nez, et pourtant il voit très bien ce qu'il se passe entre nous et Saky... Verdict : elle nous déteste.

    - Je sais, c’est ce qui m’énerv-

    - Yo, les sœurs Yonsa ! les interpella une voix féminine proche de la route.

    - Oh ! Motoko...

    - Que faites-vous dehors sous la neige à marcher avec toutes vos choses ? Montez, je suis avec Batou. »

     

    ♦ ♦ ♦ ☆ ♦ ♦ ♦

    Et voilà mon premier chapitre.

    Je ne sais pas trop ce que je peux en penser (oh wow !) sauf que j’aime bien la crise de Balsa & Alika VS Saky – inspiré de faits vrais. Soyez indulgents, c'est ma première fanfic avec ces animes-là.

    Il fallait un début à tout, alors excusez-moi les quelques maladresses, mais je me suis donnée comme défi de rester le plus possible dans la réalité – du genre à écrire des fanfictions avec du fantastique – et les personnages de Seirei no Moribito (Balsa, Chagum, Tanda, Gina et Kalna) ainsi que les personnages de Ghost in the Shell (Motoko, Togusa et Batou) me sont encore tous nouveaux et je ne les maîtrise pas encore très bien. De même pour le contexte historique. Seirei no Moribito se déroule dans un monde ancestral et Ghost on the Shell dans un futur moderne. Alors les adapter est un peu dur, voyez-vous ?... ^^’

    Donc, que pensez-vous de mon style d’écriture ? J’avoue que le style québécois me manquait un peu, alors pour cette fanfic, je me laisse un peu aller avec notre langue et mots que je suis habituée d’entendre. J’espère que ça ne dérange pas trop, un peu de culture ne fera pas de mal, mais posez-moi des questions si vous êtes perdus. 


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  • Chapitre 2

    CHAPITRE 2

    PARTY ENTRES AMIS !

     

    Dans la voiture, Balsa leur expliqua tout ce qui s’était passé avec leur belle-mère et qu’elles ne pouvaient tout bonnement plus la supporter.

     

    « Quelle fille de chi- allait sortir Batou avant de se faire couper par Motoko.

    - Évitez-là du mieux que vous le pouvez.

    - On a essayé, mais elle a "repointé" son nez ! se défendit la grande sœur.

    - Oh... d’accord...

    - Pour vous changer les idées, dit Batou, on ira fêter ou faire la soirée dans un bar, non ?

    - Ma petite sœur aura ses dix-huit ans dans quelques semaines.

    - Oh ! et quand ?

    - Le 22 mars, sourit Alika.

    - Bientôt majeure hey hey ! sourit Motoko.

    - On va lui faire une bonne soirée bien arrosée, bienvenu dans le monde des grands maintenant ! ricana le jeune homme.

    - Oh non pitié, il ne faut pas qu’elle ait la gueule de bois ou qu’elle soit sur le lendemain d’brosse, pria Balsa.

    - C’est quoi avoir la gueule de bois ? osa questionner sa plus jeune.

    - Bin... tu as mal à la tête, tu as envie de vomir, t’es fatiguée... en gros ce n’est pas drôle du tout.

    - Je vois... je n’ai pas encore testé mes limites.

    - Tu veux essayer ? s’égaya Motoko en se tournant vers elle.

    - Eh... une autre fois. »

     

    Les jeunes adultes se sourirent et arrivèrent au cégep. Balsa avait récuprérer sa concentration habituelle, assise aux côtés de Motoko qui s’amusait à taper le clavier tactile de son cellulaire en secret.

     

    « Tu veux qu’on organise de quoi ? demanda la jeune femme aux yeux bleus.

    - En fin de semaine ?

    - Why not ?

    - Je n’ai rien, en tout cas, dans la soirée. Cependant, ça va être ma petite sœur qui-

    - Elle est assez vieille pour se garder seule, non ?

    - C’est vrai, sauf si elle se trouve de quoi ou qu’elle a une personne chez qui aller faire le party.

    - Tu lui fais confiance ?

    - Oui.

    - Alors tout vas bien aller. J’ai texté à Batou et Togusa. Tu peux inviter tes amis, si tu veux.

    - Je n’en ai qu’un seul réellement.

    - Celui qu’on a vu vendredi ?

    - Oui.

    - Invites-le pareil !

    - D’accord. »

     

    Le cours terminé, elles allèrent au carrefour retrouver leurs autres amis. Balsa vit sa petite sœur – qui elle ne la vit pas – passer à grande vitesse au carrefour pour s’engager dans le couloir 2 en compagnie de Chagum et de Saya. Saya était de petite taille, son physique semblait frêle mais elle pouvait avoir du cran si elle le souhaitait. Ses cheveux étaient noirs courts et ses yeux bleu-gris.

     

    « Est-ce que tu viens à mon party ? questionna justement Chagum à Alika.

    - Tu organises un party ?

    - Yep, en fin de semaine. Je me demandais si tu voulais venir, tu sembles un peu down ces temps-ci, j’espère que ça ne concerne pas ton accident.

    - Non ça va, je me suis remise. C’est juste que certaine personne me rende comme ça et en plus, bah, je me suis prise avec ma belle-mère, et notre père nous a mis à dos, ma sœur et moi.

    - Certaine personne ?

    - Oh ! intervint Misao, celle qu’Alika ne tenait plus. Moi, mon père a failli nous empêcher que mon petit frère et moi qu’on se voit à chaque fin de semaine.

    - C’est quoi le rapport ? pesta la jeune Yonsa. T’as aucun rapport dans ce que je dis. Je disais juste que j’étais, moi au moins, proche de ma grande sœur et qu’on avait des problèmes avec notre belle-mère, t’as pas compris espèce d’idiote ? Viens Chagum, Saya ! »

     

    Elle les prit par le bras et les tira plus loin, dans le couloir hors du club.

     

    « Je ne la tiens plus ! fulmina-t-elle. Je ne suis plus capable de la sentir.

    - En plus, elle n’avait même pas rapport, ajouta Saya.

    - Elle lèche les amygdales de son chum devant notre face pendant cinq minutes ! s’y mit également Chagum. En plus, j’ai entendu dire qu’elle s’était laissé tripoter les seins au China Town par lui. Devant tout le monde, là !

    - Elle est tellement naïve et stupide, tempêta Alika. Elle n’a jamais eu de chum avant et ne se rend même pas compte qu’il profite de son corps. En tout cas, moi je m’en fous personnellement, mais qu’elle ne vienne pas pleurer sur mon épaule quand il va la laisser !

    - Bien fait pour elle. J’ai même entendu dire que son chum la tient que pour avoir du sexe.

    - Vraiment ?!

    - Oui.

    - Elle est encore plus stupide ! Contrairement à elle, moi j’ai une grande sœur qui arrive à me covoiturer et un réseau de conducteurs plus vieux que moi. Écoutez, ce n’est pas que je n’ai pas confiance en mes amis de mon âge... mais l’expérience ça vaut de quoi.

    - Pour clore le sujet, tu veux venir à mon party ?

    - Quels invités y aura-t-il ?

    - Humm... Toi, moi, Tohya, Saya, énuméra Chagum. Ryoku, Asa, Sayo... les deux jumelles opposées, Fujimaru, Naomi, Gina, Kassa...

    - Ah c’est bon, je viens ! J’ai besoin de me relaxer.

    - Je n’ai pas invité Chisaka, je sais que tu n’as pas digéré ce qu’il t’a fait en novembre dernier.

    - Merci.

    - Il n’y a pas de quoi. Donc, emmène ton maillot de bain, on a un spa. Et pour les oreillers, les couvertures et compagnie, j’en ai pleins à la maison.

    - Parfait !

    - Tu as besoin d’un lift ?

    - Non, je vais m’arranger. »

     

    * * *

     

    Vers dix-huit heures, Motoko, Batou, Balsa et Alika retournèrent chez eux. En chemin, une grande conversation concernant les party était engagée.

     

    « Alika, j’ai un party en fin de semaine avec Motoko et compagnie. Tu as de quoi ?

    - Bin, oui j’en ai un aussi !

    - Je te l’avais dit Balsa : ta petite sœur est douée et débrouillarde ! s’enorgueillit la jeune femme aux cheveux mauves.

    - C’est vrai.

    - Oneesama, j’ai besoin de quelqu’un pour aller me porter chez Chagum. Puisque tu n’as pas encore trouver de nouvelle voiture... est-ce que tu pourrais ?

    - Eh... sûrement.

    - Je le peux moi, offrit Motoko. En même temps, on ira à notre party après t’avoir déposée.

    - Ça ne dérange pas ? s’inquiéta Alika.

    - Pas du tout ! Tu texteras ta sœur quand tu seras fatiguée, elle pourra emprunter ma voiture pour aller te chercher, non ?

    - Bonne idée... mais je dors là-bas... Je la texterai demain matin. Sinon, je demanderai à un ami qui a sa voiture, sourit la jeune cégépienne.

    - Top ! Plan C en action... mit en place par Ali~lili ! dit Batou. Elle est trop intelligente ta petite sœur, Balsa-Chan.

    - Je sais, sourit la sœur aînée. »

     

    La semaine se déroula normalement. Il y avait des jours plus longs, d'autre plus courts. Balsa qui somnolait sur sa chaise et s'agitait sur son bureau, Motoko qui n'avait pas peur de dormir dans le visage des professeurs durant la prise de notes, Batou qui surfait sur le net avec son ordi, Alika qui dessinait dans son cahier. Enfin, Samedi arriva, ce qui signifiait que pour les sœurs Yonsa, que le jour de leur ménage était arrivé. Balsa avait un besoin intense de chialer contre leur belle-mère tandis qu’elle faisait le lavage et que sa sœur nettoyait le lavabo.

     

    « Pas capable de faire le ménage et d’entretenir une maison, pffff ! Elle peut bien parler. Si je ne serai pas capable, je serai encore au crochet de papa à l’heure qu’il est et toi tu serais sûrement morte de faim.

    - Après avoir vidé tout le garde-manger ouais.

    - J’en reviens pas ! Comment papa peut-il l’aimer ?!

    - Ça, c’est la question que tout le monde dans notre famille se pose. D’ailleurs, j’en avais un peu parlé à Tante Yuka par Skype.

    - Et qu’est-ce qu’elle en a pensé ?

    - Elle a dit qu’il avait changé également. Surtout qu’elle habite à Gatineau, deux heures et demi d’ici... Ça fait un moment qu’on ne l’a pas vue.

    - C’est vrai, l’appuya sa sœur aînée en déposant le panier de linge par terre avant de refermer la porte et de filer vers la cuisine pour le plier. Et toi, t’as de quoi à pester ?

    - Hum... contre mon club de manga tiens, annonça-t-elle en prenant la balayeuse* (plus communément appelé aspirateur).

    - Vas-y.

    - Ils disent que les sous-titres français c’est merdique ! Pourtant, on comprend beaucoup mieux, ce n’est pas de ma faute si moi, je suis bolée en français... Ils imposent aussi des règles au fur et à mesure, il y en a tellement qu’on ne sait plus ce qu’on doit faire et ne pas faire, du coup, moi, j’ai l’impression de ne plus avoir de liberté.

    - C’est compréhensible.

    - En plus, Misao, tu sais, celle qui habitait dans le même village que papa quand j’étais au secondaire ?

    - Oui, elle ?

    - Je sais qu’elle a été intégrée de force par une de mes amis dans le club anime, mais avant elle savait très bien que j’étais celle qui aimait bien les animes et qui était reconnue comme étant la fille mangas de mon niveau. Puis là, elle se vente qu’elle en connait pleins et comme si elle était la mieux placée dans ça !

    - Elle est conne en tout cas. Désolée, mais c’est vrai.

    - Merci de me comprendre.

    - Fait plaisir. »

     

    Elles préparèrent leurs choses pour leur party et Motoko vint les chercher.

     

    « Donc on va être Toi, moi, Batou, Tanda, Togusa... énuméra Balsa.

    - Ehhh... on a eu un bouche à oreille... il y a va y avoir six personnes de plus finalement, hésita son amie. Ou un peu plus...

    - Je n’aime pas me retrouver dans les grandes foules.

    - Ne t’inquiète pas, il y a deux spa. On prendra le plus isolé, moi-même je suis de nature solitaire.

    - Moi aussi ! se venta Alika.

    - Yeeeesss ! Une de plus !

    - Ba-Oneesama...

    - Non.

    - Oneesama, dans ce cas...

    - Oui, quoi ?

    - Eh... est-ce que tu vas voir Tanda là-bas ?

    - Oui il va venir, pourquoi donc ?

    - Ah pour me renseigner.

    - Et toi, as-tu un"kick" sur un des garçons qu’il va y avoir à ton party ? s’amusa Balsa à son tour.

    - Vous voulez vraiment savoir ?

    - Allons, on est juste entre filles. Dis-nous, insista Motoko.

    - Graaaaa..., soupira-t-elle.

    - Allez Alika !

    - Oui j’en ai un, bon ! »

     

    Aussitôt prononcé, sa grande sœur se retourna vers elle et l’observa droit dans les yeux.

     

    « Qui est-ce ? Est-ce que c’est Chagum par hasard ?

    - Eh !... bin... je-

    - Oh je pense avoir touché le bon point.

    - Oneesama...

    - C’est lui pas vrai ? Pas vrai ?

    - Je... Non !

    - Je le savais ! C’était lui ! Depuis un moment, même si tu ne me vois pas, moi je te vois passer avec lui. Vous allez à la cafétéria, vous marcher dans les couloirs, vous allez à la bibliothèque... vous montez les escaliers ensembles aussi... ! Finalement, la blessure que Chisaka t’a laissée s’est doucement refermée. Qu’allez-vous faire au party ?

    - Jouer à la Wii, ordi, écouter des films, manger et faire du spa.

    - Cool, s’égaya Balsa avant de fouiller dans sa sacoche et d’en ressortir trois petits paquets. Ouvre ta main.

    - Gné... ? Oh ! NON ! NON ! cria sa cadette. Balsa, stop !

    - Tu lui as enfin donné ?! réagit Motoko.

    - On ne sait jamais ! déclara-t-elle en lui mettant dans la main.

    - Non, non, non... Tu penses vraiment que je vais le faire ?!

    - On ne sait jamais. Tu vas peut-être vouloir tester... ou quelqu’un te mettra au défi et ton orgueil sera brisé, alors... »

     

    Alika se rendit, sa sœur gagnait tout le temps. Le temps de parler, elle venait d’arriver devant la maison de Chagum. C’était une grande maison ; bien sûr, il habitait dans le quartier des riches. Son père était le maire de la ville et sa mère travaillait dans une caisse Desjardin. Mais en cette fin de semaine, ses parents étaient partis et seul son grand demi-frère paternel, Sagum Ichinokisaki, allait y être.

     

    « Bon party Alika, et fais-en bon usage ! la salua Motoko.

    - Ils ne seront pas utilisés. Promis.

    - On ne sait pas.

    - Et vous, pas trop de folie !

    - Hummmmm, sourit Balsa. Je t’ai donné trois préservatifs, s’il en reste deux, ou même un, ou même aucun, je le saurais.

    - Peut-être qu’on les gonflera aussi.

    - Ah...

    - Toi je t’ai à l’œil, menaça joyeusement Alika à sa grande sœur. So’, bon party !

    - Toi aussi. »

     

    * * *

     

    À leur tour, Motoko et Balsa arrivèrent à leur party. C’était à la maison de Batou, l’ami de la première. Elles prirent leurs choses et entrèrent à l’intérieur. La boisson était déjà sortie, et la musique tapait fort.

     

    « Dire que c’est grâce à cet accident qu’on s’est rencontrées, se souvint Motoko alors qu’elles entraient dans le vestibule.

    - Je sais... mais je t'apprécie beaucoup comme amie, tu sais.

    - Moi aussi. T’es l’une des rares amies avec qui je partage autant de points communs. Voire même, probablement la seule.

    - À l'exception de la petite sœur, lui rappela Balsa.

    - Sauf ça, mais bon. Ce n’est pas un fardeau et d'après ce que j'ai entendu et ai pu voir, elle est capable de s’organiser.

    - C'est vrai.

    - En tout cas, vous avez une belle complicité.

    - Balsa et "Major" sont arrivées ! gueula Batou de joie. So’, mesdames, vous allez probablement être les seules femmes avec Akua Kashimashi, Yugao Uzuki et la blonde de Togusa.

    - Pour combien d’hommes ? s’enquit Motoko.

    - ... Moi, Togusa, Pazu, Tanda, Hayate, YingJie, Ishikawa, Saito, Kuze, Borma, Azuma et Yano. Pour onze hommes. »

     

    Motoko entendit Balsa pousser un petit gémissement désespéré. Elle qui avait sûrement espéré n'être que huit.

     

    « Tu m’avais dit qu’on ne serait que huit...

    - Désolée...

    - Je peux endurer, par contre, je reste coller à toi.

    - C’est bon. Ça ne me dérange pas. Viens, on va aller déposer nos choses dans ma chambre.

    - Tu as une chambre chez Batou ?

    - Oui. Par contre, elle est très sécurisée. Tu ne te feras rien voler, et si jamais c'est le cas, mets ça sur mon compte.

    - Bin... si tu veux des capotes, gênes-toi pas ! J’en ai pleins à la maison, s'amusa Balsa alors qu’elles montaient les escaliers et que Motoko faisait glisser une petite carte dans une fente et faisait son code pour déverrouiller sa porte.

    - Merci ! »

     

    Balsa éclata de rire et elles retournèrent en bas. La plupart des invités étaient occupés à parler, mais les vrais gamers jouaient à des jeux sur les ordinateurs ou sur la X-Box 360. Elles décidèrent d’aller voir les trois autres jeunes femmes, les seules du groupe. La première devait mesurer 1m65, elle avait les cheveux bruns foncés attachés en deux beaux chignons et portait un chandail bleu avec une veste qui semblait très chaude de la marque Joshua Perets, avec des pantalons skinny. La seconde avait la même couleur de cheveux que Motoko, mais sa chevelure était longue et ses yeux étaient bruns. Elle portait du rouge à lèvre et mesurait dans les 1m69. Et finalement, la blonde de Togusa avait aussi les cheveux bruns et portait un joli décolleté avec une jupe.

     

    « Ma petite sœur adore Joshua Perets, ne put s’empêcher de faire remarquer Balsa.

    - Oh ! se surprit Akua. Oui, moi aussi j’aime beaucoup. Elle a quel âge ?

    - Dix-sept ans, bientôt dix-huit.

    - Elle va devenir majeure !

    - Et oui.

    - Moi c’est Akua et voici Yugao Uzuki. »

     

    Après de brèves présentations, quelques discussions çà et là, Batou offrit à ceux qui en avaient envie d’aller dans le spa. Pazu, un des amis de Batou et de Motoko, s’était plaint qu’il faisait froid. Mais dès que Motoko et Balsa acceptèrent l’invitation, son orgueil fut brisé et il les suivit. Elles allèrent se changer dans la chambre de celle qu’on surnommait « Major ». La grande sœur d’Alika attacha ses cheveux en un gros chignon et enroula sa serviette de plage autour de son corps.

     

    « Tu as froid ?

    - Un peu.

    - Tu verras, tu vas être bien dans le spa.

    - Il y aura un peu d’alcool ?

    - Quelle question ! Bien sûr que oui, un party sans alcool, c’est pas un party d’adultes ! Si tu as froid... (elle tira la grosse couverture de son lit) tu auras cette couverture-là.

    - Laisse-là proche de l’entrée. Lorsqu’on va rentrer, on aura surement froid et nos serviettes ne seront pas assez chaudes. »

     

    Motoko prit la main de son amie et l’entraina dehors où elles s’empressèrent de rentrer à grande vitesse dans l’eau bouillonnante. Togusa avec sa petite amie, Tanda et Batou vinrent les rejoindre en emmenant les plateaux d’alcool qu’ils déposèrent un peu plus proches sur les tables placées à côté. La soirée se déroula bien, du moins, au commencement, jusqu’à ce qu’ils boivent un peu trop. Motoko était presque saoule alors que Balsa était réchaude, mais avait toujours l’esprit clair, mit à part le fait qu’elle était un peu étourdie. Batou n’était plus lui-même et faisait même peur à Tanda qui se réfugiait proche de son amie d’enfance. Togusa, quant à lui, suivait la scène dans son coin, collé à sa blonde.

     

    « Lequel d’entre vous est-il capable de se rouler dans la neige ? les défia Togusa

    - Moi, je passe mon tour, avoua Balsa qui n’aimait pas avoir froid.

    - Moi aussi, ajouta Tanda.

    - Moi, j’y vais ! Major, je suis sûr que t’es même pas game de le faire ! la confronta Batou en se redressant, la vapeur de l’eau sortant hors de son corps avec le froid.

    - Tu crois ça ?! s’irrita Motoko en se redressant à son tour, sur le point d’être réellement saoule.

    - Faites attention, les marches peuvent être glissantes, les avertit Togusa.

    - GO ! »

     

    Les deux amis sortirent en fureur hors du spa et se roulèrent dans la neige. Juste parce qu’il était un peu hors de lui, Batou enfonça son amie dans les flocons avant de revenir en vitesse dans le spa, éclaboussant les quatre autres copains restant. Ceux-ci grognèrent un peu de mécontentement. Motoko se redressa lentement et revint plus doucement, avant de se laisser engloutir dans l’eau chaude.

     

    « Que c’est brûlant ! déclara Batou.

    - Ça fait du bien... soupira Motoko. Balsa, tu peux me donner une autre gorgée de ta Smirnoff Ice ?

    - Je ne pense pas que ce soit une bonne idée...

    - S’te plait ! »

     

    Balsa l’observa un instant et soupira après avoir vu ses yeux d’otaries et de lui tendre la bouteille.

     

    « Merci ! »

     

    Son amie se jeta droit sur elle, la faisant ainsi glisser et les deux jeunes femmes furent submergées sous l’eau, la bouteille de smirnoff à la main. Balsa reprit une grande inspiration tout en avalant un peu d’eau, avec une Motoko paniquée, accrochée à son cou comme si sa vie en dépendait.

     

    « Maman ! pleura-t-elle.

    - Je pense que Motoko est saoule maintenant... remarqua Tanda.

    - J’ose dire, se convainc la "bouée de sauvetage" de la jeune femme aux cheveux mauves.

    - Et si on essayait de faire ça ? ricana Batou en tirant sur les deux cordes qui gardaient le haut du maillot de bain de son amie en place.

    - BALSA ! »

     

    Le haut de Motoko lâcha prise et celle-ci se retrouva seins nus. Elle plongea rapidement dans l’eau et se colla sur le dos de son amie. Batou ramassa le morceau de tissus.

     

    « Nous on sort, déclarèrent Togusa et Tanda. On n'en peut plus de rester dans l’eau.

    - D’accord, j’aurai mon petit harem de femmes pour moi.

    - Ta gueule Batou, pleurnicha son amie. J’ai froid en haut...

    - Tu dois le sentir sur toi qu’elle a froid, n’est-ce pas Balsa ? renchérit Batou. Hum, je n’avais pas remarqué avant ce soir, mais ta poitrine semble un peu plus grosse que celle de Motoko.

    - Vraiment ?

    - Oui. »

     

    Pour toute réponse, Balsa soupira et se coula un peu plus dans l’eau, jusqu’au cou, avec sa sangsue sur le dos. Ce n’était pas que Batou l’agaçait un peu, mais sérieux, elle était bien avec son amie. D’ailleurs, celle-ci avait posé sa tête sur son épaule et avait entouré son corps avec ses mains, assise les jambes écartées. L’ami, le seul homme qui restait dans le spa, décida à son tour de se lever et de sortir – sans oublier qu’il faillit se planter – hors du spa. Balsa rattacha le maillot de bain de son amie et lui permis de se calmer un peu.

     

    « Tu as le bout des cheveux congelés ! constata avec joie la mauve.

    - Ah oui ? (elle toucha ses cheveux) Mais oui toi ! Il fait froid, c’est normal.

    - Mais c’est spécial. »

     

    Elles sortirent à leur tour pour aller s’enrouler dans l’énorme couverture et en profitèrent pour aller manger le souper : de la fondue chinoise. Balsa s’amusa à faire manger Motoko, qui ne semblait pas assez solide pour faire sa propre assiette. Les jeunes hommes étaient assez drôles et Akua divertissait beaucoup et n’était pas du tout réservée. La soirée se passa plus calmement, Yugao Uzuki et Hayate Gekko, un petit couple venu au party, repartirent vers les vingt-trois heures, quant à nos deux amies, elles étaient parties jouer au jeu de Slender dans la chambre privée de Motoko.

     

    « Rassures-moi, fais-tu semblant d’être saoule ou es-tu simplement ré-chaude ? se renseigna l’aînée d’Alika.

    - Maintenant, je suis ré-chaude...

    - On ne fait pas un peu asociales ?

    - Non. Mes amis me connaissent bien, on ne sera pas dérangées.

    - D’accord.

    - Tu as déjà entendu parler de Slender ?

    - Yep, par ma petite sœur.

    - Tu as déjà joué ?

    - Non jamais.

    - Tu veux jouer ?

    - Pourquoi pas ? Dis-moi juste les directions.

    - Tu avances avec les touches WASD, pour zoomer c’est QE, le Shift gauche te sert à courir pour échapper à Slender si tu le croises, ton clique gauche te sert à prendre les pages, ton clique droit ou le F te servent à allumer ta lampe torche – mais attention, tu dois économiser ta pile sinon tu te retrouves dans le noir complet – et ta souris te sert à regarder autour de toi. Escape pour pause ou quitter.

    - Je vois ! Je veux jouer ! »

     

    Elle démarra le jeu et apposa le casque d’écoute sur les oreilles de Balsa. Elle était dans une forêt, sans aucuns bruits et marchait en regardant partout pour éviter de croiser Slender. Une page de ramasser, puis deux, ensuite trois...

     

    « Alors ? questionna Motoko.

    - Stop, je stress ne me déconcentre pas.

    - C’est stressant, pas vrai ?

    - Je te croyais pas, même chose pour ma sœur, mais là...

    - Grouille-toi, ton écran griche !

    - Merde, il est derrière moi !

    - COURS !

    - AAAAHHH !... merde, merde... merde !

    - Ça s’annonce mal.

    - ... Bah, je suis morte... déclara-t-elle alors que l’écran avait griché jusqu’à exécuter un long cillement tellement désagréable à écouter qu’elle en avait retiré les écouteurs.

    - ... Normalement, dans le jeu, le personnage principal est une fille.

    - Slender a bien des tentacules, non ?

    - Yep.

    - ... Oh non ! désespéra Balsa en se prenant la tête.

    - Quoi ?

    - Je viens penser à un tentacul-rape... »

     

    Motoko l’observa sans rien dire pendant une bonne dizaine de secondes, quand, soudain, sans retenue, se mit à pouffer de rire, complètement hilare. Le rire est contagieux, on le dit souvent, alors elle attira son amie avec elle et elles ne purent reprendre leur souffle qu’après une dizaine de minutes.

     

    « Je vais me coucher, avoua Balsa. Je suis fatiguée...

    - Je t’accompagne... ça ne te dérange pas de dormir avec moi ?

    - Non. Ma petite sœur dort toujours avec moi, je suis habituée.

    - Parfait !

    - Sois pas surprise si je te colle par contre. C'est l'habitude de dormir avec Alika.

    - Aucun problème. »

     

    ♦ ♦ ♦ ☆ ♦ ♦ ♦

    Voilou !

    C’était le second chapitre. J’espère que vous avez appréciez, comme vous pouvez le voir, je ne m’attarde pas vraiment sur leurs journées au Cégep – parce que mit à part les histoires de cœur ou des événements très importants – ça devient ennuyant et Balsa & Motoko ont une vie privée en dehors du contexte scolaire.

    Sinon, passons aux remarques. Je dois rester dans un contexte réaliste, alors j’y vais pour des petits délires en tant que commencement. Le compte de Misao, je devais seulement défouler sur une de mes « connaissances » anciennement amie. Sinon, j’avoue que je suis vraiment fait du fun en écrivant la scène entre Balsa et sa petite sœur sur l’histoire des condoms ! Je n’ai pas mit le party d’Alika, parce que ma fanfic se concentre principalement sur Balsa et Motoko et qu’elle n’est qu’un personnage secondaire.

    Balsa et Motoko ont peut-être changées dans ma fiction, alors un peu de OOC – out of characters – au niveau de la personnalité et du sérieux, mais elles sont de jeunes femmes et ça fait changement. Mais Balsa est MA waifu, jamais je ne la rabaisserais dans ma fanfic – sa petite sœur l’idole déjà donc ça va – alors personne n’y touche ! je mords *croque des dents* !


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