• Chapitre 1

    Chapitre 1

     

    CHAPITRE 1

    UN ACCIDENT PEUT TOUT CHANGER

     

    Alika revint avec son père à leur demeure familiale. Elle habitait en appartement avec sa sœur aînée depuis le début du Cégep et elle avait quitté la maison de leur paternel pour cause de conflits familiaux. Kalna lui proposa d’aller se coucher dans son lit, dans la chambre qu’elle avait quand elle était au secondaire.

     

    « Tu devrais te coucher et calmer ton esprit, proposa-t-il.

    - D’accord... »

     

    Quant à Balsa, normalement très concentrée en classe, elle était à demi-distraite à demi-présente. Lorsqu'elle était en route avec Motoko, elles avaient fait connaissance et avaient parlé de l'accident, des cours et en quoi elles étudiaient. Motoko étudiait dans la même branche qu'elle : en techniques policières. Du fait qu'elle était maintenant en classe, elle repensait à son accident et tentait de savoir la cause exacte. Mais elle s’en voulait aussi parce qu’elle trouvait que c’était une erreur stupide après avoir trouvé la cause, et, que, si sa petite sœur aurait été blessée, elle s’en aurait grandement voulu. Elle n'écouta presque rien du cours. Une fois terminé, elle retrouva Motoko qui se chargeait de lui faire le lift pour le soir. Dès qu'elle la vit, jamais depuis le début de son cégep, elle n’aurait pensée qu'elle réagirait de cette manière... mais ce fut un coup de trop et ses nerfs lâchèrent prises lorsqu'elle fondit en larmes devant sa nouvelle amie.

     

    « Je suis désolée... c’est un coup de stress !

    - Ça va, viens, on va à la salle de bain des filles. »

     

    Une fois là, Balsa se calma grâce aux paroles rassurantes de son amie.

     

    « Le mieux, c’est que ta petite sœur n’ait rien. Vous êtes très proches ?

    - Quand même assez.

    - Elle va surement te comprendre. Elle sait que tu es prudente sur la route et que tu prévois toujours ce qui risque d’arrivée.

    - Oui, mais je me sens mal...

    - C’est des choses qui arrivent. Tu n’aurais pas pu faire d’autre action, soit tu me fonçais dessus, sois tu tournais à gauche sur la route et aurait fait un face à face avec un autre véhicule, sachant que les poids lourds sont plus nombreux à cet endroit, ou bien, à droite. Tu n’avais pas le choix pour ta sécurité avec celle d’Alika.

    - Il faut que j’aille la voir et que j'aille m’excuser...

    - Balsa...

    - Il le faut pour que j’aille mieux. Ma mère est décédée dans un accident de voiture quand j’avais huit ans... trois jours après mon anniversaire. C'est pour ça que je me sens si mal... et à l’envers. Je m’étais promise que je ne laisserais jamais un accident de la route m’enlever ce que j’ai le plus précieux dans ma vie... »

     

    Motoko ne dit rien et laissa Balsa se calmer. Elles ressortirent de la salle de bain des filles quand elles croisèrent un jeune homme à la peau mate, aux cheveux noirs attachés en chignon avec un pique à cheveux vert en bois.

     

    « Oh ! Balsa ! Ça ira ?

    - Shit ! Arrête tu m’as fait peur, Tanda ! soupira-t-elle.

    - Est-ce que ça va ? l’interrogea Tanda. Tu as les yeux tous rouges et humides !

    - Oui.

    - Tu n’étais pas au cours d’aujourd’hui, ce matin ?

    - J’ai eu un accident de voiture.

    - PARDON ?!

    - Du calme, je n’ai rien, ça va.

    - Alors pourquoi pleurais-tu ?

    - Parce que j’étais stressée... non, en fait, c’était un coup de stress et mes nerfs ont lâchés. Ma petite sœur y a été impliquée, mais on a été très chanceuses, on n’a rien eu.

    - Qu’est-ce qui s’est passé ? »

     

    Elle expliqua dans les moindres détails ce qui s’était passé à son ami d’enfance. Elle avait dû arrêter de temps en temps, car l’émotion la prenait d’assaut et elle détestait pleurer en publique. Pire que ça : montrer ses émotions en publique. Elle était une personne très rationnelle et ses émotions passaient en dernier. Motoko la laissa conduire sa voiture pour éviter qu'elle ne fasse un blocage et ne soit plus capable de prendre le volant prochainement.

    Plus tard dans l’après-midi...

    Balsa revint chez son père et, même s’il l’avait saluée, elle ne l’avait pas vu. Son objectif : aller voir sa petite sœur. Elle cogna à la porte. Un faible « entrez » retentit. Balsa retrouva sa petite sœur couchée dans son lit, en mode parfaitement « paresseuse »

     

    « Oneesama !

    - Comment vas-tu ?

    - Ça va. J’ai un peu mal à mon bras gauche et mon épaule du même côté, un peu des trapèzes, mais ça ira. Et toi ?

    - Je suis un peu raide dans le cou et j’ai les joues un peu raides aussi et engourdies, expliqua l’ainée en venant s’asseoir sur le lit. Sinon, rien d’autre. Sérieux, je me sens mal...

    - T’as pas. Tu pouvais pas faire mieux. Je croyais avoir trop parlé et t’avoir déconcentrée.

    - Non. J’ai regardé ma lumière de gaz... J’aurai dû prévoir, alors je me sens mal. J’ai revu ma voiture... elle est scrap, vraiment finie.

    - Mais tu n’avais pas trop le choix non plus. Sois tu tournais à gauche et faisait un face à face, ou bumpait solide Motoko... Alors tu vas continuer à me voyager ?

    - Oui, je vais m’arranger. Tu n’as pas peur de rembarquer avec moi ? Parce que ta Oneesama avait peur que oui.

    - T’inquiète pas. Je sais que tu es bonne conductrice et ça arrive des accidents. Moi-même j’y repense et ça aurait pu être pire.

    - Je suis contente que tu ailles bien, soupira Balsa en étreignant Alika. Je me serais sentie très coupable.

    - On aurait plus paniquées si l’une d’entre nous avait été inconscientes.

    - On a été chanceuses, très chanceuses en tout cas. Tu as paniquée quand tu as vu la fumée sortir ?

    - Oui, un peu, je me suis dise que ça allait exploser.

    - Moi aussi. En tout cas, tu es importante pour moi et je t’aime fort, petite sœur.

    - Moi aussi, Oneesama. »

     

    Elles continuèrent de parler et Alika se força à sortir hors du lit. Mais le soir venu, elle se recoucha avec joie, avec Balsa à ses côtés. Au petit matin, comme toutes bonnes grandes sœurs protectrices, l’aînée se renseigna au sujet de sa petite sœur.

     

    « Ça va ce matin ? Il n’y a pas de courbatures qui sont sorties ?

    - Non, ça va niquel ! Et toi ?

    - Rien du tout.

    - Et niveau stress, ça va mieux ? se renseigna Alika.

    - Oui, hier en après-midi, Motoko m’a fait conduire sa voiture pour éviter que j’aille un blocage et que j'aille de la difficulté à reprendre le volant prochainement.

    - C’est bon, je suis contente de voir que tu n’as pas perdu l’étoffe de conduire... tu sembles déjà super copine avec elle, on dirait.

    - Ce n’est pas faux. »

     

    * * *

     

    Trois jours plus tard...

     

    « Hey Alika ! l’interpella une voix masculine alors qu’elle marchait dans les couloirs. »

     

    Alika se retourna. Un jeune adulte aux cheveux noirs courts avec une petite queue de cheval derrière sa tête arriva. Il avait de beaux yeux océan et sa peau était aussi blanche que son amie.

     

    « Eh ? Chagum.

    - Pourquoi t’étais pas là Vendredi ?

    - Pourquoi ? Bah... j’ai eu un accident de voiture avec ma grande sœur... ?

    - Un accident ?! s’exclama-t-il. Et tu m’as rien dit ?!

    - Je voulais pas t’inquiéter pour rien.

    - Pour rien ? Tu n’as rien au moins ?

    - Non, je n’ai rien eu. Juste eu un petit choc, mais ça passe.

    - Et ta sœur, elle n’a rien ?

    - Non. »

     

    Elle raconta son accident à son ami et ainsi de suite à tous ceux qui étaient curieux de savoir ce qui s’était passé. Sinon, elle taisait cet événement. Elle n’avait rien de grave, alors inutile d’alarmer les autres pour les faire paniquer.

    Motoko et Balsa parlaient encore de l’accident qu’elles avaient eu au carrefour quand deux jeunes hommes arrivèrent. L’un avait un physique imposant, les cheveux d’un gris-argenté, longs et attachés en queue de cheval derrière sa nuque, alors que le second avait les cheveux bruns qui lui arrivaient au-dessus des épaules.

     

    « Oh Balsa ! Voici Batou et Togusa, dont je t’avais parlé il y a quelques temps. Togusa-Balsa, Balsa-Togusa, Batou-Balsa, Balsa-Batou.

    - Je vois, bonjour et enchantée, sourit la grande sœur d'Alika.

    - Motoko, tu t’es faite une nouvelle amie ? l’interrogea Togusa.

    - Non, c’est une élève que j’ai kidnappé à un de mes cours, blagua-t-elle de façon sarcastique. Oui, c’est une de mes nouvelles amies. Ma foi, on s’est rencontrées... d'une étrange façon.

    - Tu étudies en quoi ? demanda Batou à Balsa.

    - En technique policière.

    - Oh ! Comme nous ! D’ailleurs... je me souviens t’avoir vu dans un de mes cours, mais je ne pensais jamais te croiser en tant qu’amie de Motoko.

    - Ah bon ? Je n’avais pas remarqué...

    - Tu somnolais un peu aussi. »

     

    Balsa ne laissa que transparaître un petit sourire gêné. Le reste de la pause se déroula entre les amis de Motoko et Balsa. Puisque Balsa n’avait pas encore trouvé de nouvelle voiture, la jeune femme aux cheveux mauves avait, avec joie, accepté de les covoiturer, Balsa et sa petite sœur, dans les prochains jours.

     

    « Je vais chercher ma petite sœur à son club. Tu viens avec moi ?

    - Oui ! »

     

    Dès que la jeune femme trouva sa petite sœur, cette dernière la vit et l’étreignit. Une de ses amis de club, Gina, lui dit :

     

    « C’est fou comment ta grande sœur te ressemble !

    - Je sais, on nous le dit souvent.

    - Mais c’est vrai ! Ah, par contre, Alika est plus petite.

    - Elle restera toujours la plus petite, sourit Balsa. Par contre, c’est elle qui me ressemble.

    - Tu as quel âge ? se renseigna Gina à Balsa, au plus grand ennuis d’Alika.

    - J’ai vingt-deux ans. J’ai repris le cégep après avoir pris une année sabbatique et d’autres raisons personnelles.

    - Oh, je vois.

    - On doit filer.

    - D’accord.

    - Bye les amis, les salua Alika. »

     

    Alors qu’elles marchaient dans les couloirs, Motoko se renseigna pour savoir si Alika avait maintenant peur d’embarquer dans une voiture. À son plus grand soulagement, la petite cégépienne avait répondu que non et qu’elle n'avait pas peur.

     

    « Comment ça ?

    - Tu sais Motoko, sourit-elle, j’ai enduré pire comme blessures à cause du Cheerleading. Et je dois te dire que mes chutes au cheerleading étaient beaucoup plus douloureuses que ce que j’ai vécu avec Ba-Oneesama.

    - Ne m’appelle pas comme ça, la pria Balsa.

    - Ba-Oneesama !

    - Pfffff...

    - Comment as-tu pu endurer de plus fortes blessures ou douleurs, tu m’intrigues.

    - Je suis tombée plusieurs fois sur la tête... on m’a échappé pas mal de fois. En gros, chaque soir je revenais avec des courbatures, des ecchymoses, des griffures et marques.

    - Oh je vois. C’est un sport extrême.

    - Oui.

    - Et tu continues ?

    - Non, ça devenait trop lourd avec mon horaire.

    - Je vois. »

     

    Après les avoir déposées chez elles, Motoko entra dans son appartement, déposa ses clés sur le bureau de l’entrée et laissa trainer ses souliers. Par contre, elle savait qu’elle allait complètement se prendre les pieds dedans dans les heures à suivre. Elle se fit à souper, mangea devant la télévision, étudia contre son gré, prit sa douche et se coucha tôt. Vers sept heures du matin, elle entendit cogner à sa porte. Motoko ouvrit brutalement les yeux en poussant un petit cri qui ressemblait à : « Hein ?!! » avant de sauter en bas de sa couche, d'ouvrir la porte de sa chambre et de courir vers la porte d’entrée. Bien sûr, comme elle l’avait prédit, elle se prit les pieds dans ses souliers et faillit faire un face à face avec la porte... l’embrasser peut-être ? C’est toute essoufflé qu’elle ouvrit à la personne qui avait cogné.

     

    « Oh !

    - Hello ! Comment ça va ? sourit la personne.

    - Batou !

    - Tu viens de te réveiller ?

    - Non ! j’étais en train de danser la Gangnam style.

    - Tu es tellement sarcastique.

    - Bon, tu rentres ? Je commence à avoir froid.

    - Je vois ça, renchérit Batou. »

     

    Motoko pinça les lèvres et referma la porte en passant un bras sur sa poitrine.

     

    « Je vais me changer, fais ce que tu veux.

    - Okay !

    - Tout sauf mettre le feu.

    - Tu crois vraiment que c’est mon genre ?

    - ...

    - Bon d’accord.

    - Il faut aller chercher Balsa et Alika chez elles vers dix heures quarante.

    - Balsa a une petite sœur ?

    - Oui.

    - Et elles n’ont pas de voiture ?

    - Si, elles en avaient une, mais elles ont foncé dans le poteau en métal d’une pancarte pour éviter de me foncer dans le rear bumper.

    - Tu m’as perdu.

    - En gros, elles ont foncé dans un poteau pour m'éviter.

    - Ah ok, je comprends mieux ! Aussi, pour aujourd’hui, je vais conduire.

    - D’accord, je vais te dire où elles habitent.

    - Parfait ! »

     

    De leur côté, les sœurs Yonsa éprouvaient quelques difficultés. Non pas entre elles, mais bien dans leurs relations avec les autres membres de leur famille. Elles n’étaient pas dans leur appartement, mais bien chez leur père qui, depuis la mort de leur mère, avait une conjointe depuis à peu près cinq ans. Laquelle Alika et Balsa ne s’entendaient pas, mais vraiment pas du tout. Leur belle-mère pouvait dire n’importe quoi sur leur cas, en venant aux choses les plus superficielles. Pour quelque chose de très débile, Saky, leur belle-mère, avait fait une remarque déplacée sur le fait que Balsa avait complètement oublié de faire la vaisselle, la veille, avec sa petite sœur.

     

    « Les jeunes adultes de nos jours ne savent plus comment entretenir une maison, ça couchent avec tous les hommes qui leur passent sous la main et passent du temps à regarder de la pornographie sur l’ordinateur, avait-elle cité.

    - Mais what the heck ?! grogna Balsa en déposant violement son assiette dans l’évier. Tu me réprimandes le fait que je n’aille pas fait la vaisselle hier soir, parce que j’avais des études à faire et en même temps, j’étais encore sous le choc d’avoir eu un accident quelques jours plus tôt et que ma petite sœur y a été impliquée ? Et tu te contentes de juger MA génération ?! Que la tienne était beaucoup mieux que la nôtre ? Peut-être es-tu simplement jalouse que nous ayons plus de liberté et de droits que dans votre temps peut-être ?! Au moins, nous, nous ne sommes plus obligés de nous préserver jusqu’au mariage !

    - Tu n'es donc plus vierge, si j'ai bien compris.

    - Oui, j’ai pas honte de le dire ! Je suis même fière ! Je ne le suis plus depuis que j’ai seize ans !

    - Et tu voudrais que je dise quoi sur votre accident ? "Oh pauvre vous, vous avez eu un accident, c’est regrettable" ? Vous ressemblez à votre mère, physiquement, et vous avez le même caractère qu’elle.

    - Ta gueule ! Tu ne l'as JAMAIS connue ! »

     

    Alika entrouvrit la porte de la chambre en tremblant un peu. Elle avait déjà préparé leurs affaires pour repartirent chez elles, dans leur appartement. La petite tremblait parce qu’elle n’aimait pas entendre sa grande sœur lever le ton, mais aussi, voir que leur belle-mère mettait tout le blâme sur elles.

     

    « Tu te fies à notre physique parce qu’on ne ressemble pas vraiment à notre père et qu’on a un caractère différent que celui de Kalna ? Hé bin, laisse-moi te dire qu’en faisant ça, tu te rabaisses encore plus bas que nous !

    - Bin, tu étais bien avant, mais tu as changé. Trop même.

    - Tu aurais aimé que ma petite sœur et moi soyons blessées dans l’accident ainsi tu aurais eu notre père pour toi seule ? Merci beaucoup, on voit à quel point tu tiens à nous ! Sale garce ! »

     

    Alika grimaça et sortit en ouvrant tout grand la porte. Leur belle-mère la toisa d'un regard méprisant.

     

    « Tiens, voilà la plus jeune. Elle habite chez toi ? comprit Saky.

    - Oui, et en tout cas, c’est beaucoup mieux pour elle. Il est temps que tu te réveilles un peu !

    - Balsa..., murmura sa petite sœur en s’approchant avant de s’agripper à elle. On y va ?

    - Tiens, ‘lika, je me demande bien, qu'est-ce qu'il lui prend, à ta sœur ainée, de me crier dessus ?!

    - Tout d’abord, j’ai un nom, c’est : A-LI-KA ! articula-t-elle exagérément. Pour répondre à ta... de question, je sais pas, mais avant que tu n’arrives il y a cinq ans, Ba-Chan n'était pas comme ça ! C'est sûrement de ta faute !

    - Pardon ?

    - Oui, tout est de ta faute ! Si tu l'aurais laissée tranquille, on t'aurait pas dans les pattes et elle ne se fâcherait pas toutes les trente secondes avec papa !

    - Miss, tu exagères !

    - Je n’exagère pas, c’est toi qui exagère ! grogna-t-elle à son tour.

    - On voit de quelle famille vous sortez, vous.

    - C’est quoi tout ce cirque ?! s’exclama Kalna en entrant.

    - C’EST ELLE LE PROBLÈME ! explosa Balsa, rouge de colère contenue.

    - Baisse le ton ! l’assomma son père.

    - On a eu un accident il y a trois jours, on a passé la fin de semaine chez toi, on s’est pliées, Alika et moi, à vos ordres et ça ne lui suffit pas assez qu’elle doit me cracher dessus à cause d’un petit truc de rien de tout !

    - Tu ne vas pas revenir en excuse avec ton accident, c’est passé, passez à d’autre chose.

    - Pas tant que celle-là est dans les parages ! renchérit Alika.

    - FERMEZ-LÀ ET CALMEZ-VOUS, CIBOIRE ! ordonna-t-il. »

     

    Le silence tomba dans la pièce où une atmosphère électrisante pesait dans l'air. Alika se mit à sangloter silencieusement, Balsa tremblait de rage : si elle n’avait pas de retenue et que son père n’aurait pas été là, elle aurait plaqué solidement sa belle-mère dans le mur. Saky, de son côté, semblait bien heureuse et Kalna n’y comprenait rien à rien.

     

    « Viens Alika, on part, déclara l’aînée. Loin de cette vieille peau !

    - Balsa ! siffla son père.

    - Ta gueule toi, je ne t’ai pas parlé ! »

     

    Elles prirent leurs trucs sans rien dire de plus et partirent à pied, sous les gros flocons. Alika ne disait rien et se contenta de suivre sa grande sœur, la tête basse avec son bonnet aux oreilles de chat. Balsa s’arrêta, attendit que sa sœur la rejoigne et prit sa main.

     

    « C’est la colère. Je ne suis pas du genre à me mettre en rogne comme ça, mais je la sens plus, je la toffe plus.

    - C’est compréhensible. Mais je n’aime pas te voir comme ça.

    - Je sais, je suis désolée. J’ai dû me retenir, sinon, je lui aurai mis mon poing sur la gueule ou l’aurait enfoncée dans le mur. T’aurais sûrement pas aimé voir ça.

    - Qui sait... j’aurai filmé et mis ça sur YouTube ?

    - Why not ?

    - Je te niaise, Oneesama...

    - Je sais... On va retourner à notre appartement. On ne retournera plus là-bas. En tout cas, pour un long moment.

    - Papa se laisse mener par le bout du nez, et pourtant il voit très bien ce qu'il se passe entre nous et Saky... Verdict : elle nous déteste.

    - Je sais, c’est ce qui m’énerv-

    - Yo, les sœurs Yonsa ! les interpella une voix féminine proche de la route.

    - Oh ! Motoko...

    - Que faites-vous dehors sous la neige à marcher avec toutes vos choses ? Montez, je suis avec Batou. »

     

    ♦ ♦ ♦ ☆ ♦ ♦ ♦

    Et voilà mon premier chapitre.

    Je ne sais pas trop ce que je peux en penser (oh wow !) sauf que j’aime bien la crise de Balsa & Alika VS Saky – inspiré de faits vrais. Soyez indulgents, c'est ma première fanfic avec ces animes-là.

    Il fallait un début à tout, alors excusez-moi les quelques maladresses, mais je me suis donnée comme défi de rester le plus possible dans la réalité – du genre à écrire des fanfictions avec du fantastique – et les personnages de Seirei no Moribito (Balsa, Chagum, Tanda, Gina et Kalna) ainsi que les personnages de Ghost in the Shell (Motoko, Togusa et Batou) me sont encore tous nouveaux et je ne les maîtrise pas encore très bien. De même pour le contexte historique. Seirei no Moribito se déroule dans un monde ancestral et Ghost on the Shell dans un futur moderne. Alors les adapter est un peu dur, voyez-vous ?... ^^’

    Donc, que pensez-vous de mon style d’écriture ? J’avoue que le style québécois me manquait un peu, alors pour cette fanfic, je me laisse un peu aller avec notre langue et mots que je suis habituée d’entendre. J’espère que ça ne dérange pas trop, un peu de culture ne fera pas de mal, mais posez-moi des questions si vous êtes perdus. 

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