• Chapitre 2

    Chapitre 2

    CHAPITRE 2

    PARTY ENTRES AMIS !

     

    Dans la voiture, Balsa leur expliqua tout ce qui s’était passé avec leur belle-mère et qu’elles ne pouvaient tout bonnement plus la supporter.

     

    « Quelle fille de chi- allait sortir Batou avant de se faire couper par Motoko.

    - Évitez-là du mieux que vous le pouvez.

    - On a essayé, mais elle a "repointé" son nez ! se défendit la grande sœur.

    - Oh... d’accord...

    - Pour vous changer les idées, dit Batou, on ira fêter ou faire la soirée dans un bar, non ?

    - Ma petite sœur aura ses dix-huit ans dans quelques semaines.

    - Oh ! et quand ?

    - Le 22 mars, sourit Alika.

    - Bientôt majeure hey hey ! sourit Motoko.

    - On va lui faire une bonne soirée bien arrosée, bienvenu dans le monde des grands maintenant ! ricana le jeune homme.

    - Oh non pitié, il ne faut pas qu’elle ait la gueule de bois ou qu’elle soit sur le lendemain d’brosse, pria Balsa.

    - C’est quoi avoir la gueule de bois ? osa questionner sa plus jeune.

    - Bin... tu as mal à la tête, tu as envie de vomir, t’es fatiguée... en gros ce n’est pas drôle du tout.

    - Je vois... je n’ai pas encore testé mes limites.

    - Tu veux essayer ? s’égaya Motoko en se tournant vers elle.

    - Eh... une autre fois. »

     

    Les jeunes adultes se sourirent et arrivèrent au cégep. Balsa avait récuprérer sa concentration habituelle, assise aux côtés de Motoko qui s’amusait à taper le clavier tactile de son cellulaire en secret.

     

    « Tu veux qu’on organise de quoi ? demanda la jeune femme aux yeux bleus.

    - En fin de semaine ?

    - Why not ?

    - Je n’ai rien, en tout cas, dans la soirée. Cependant, ça va être ma petite sœur qui-

    - Elle est assez vieille pour se garder seule, non ?

    - C’est vrai, sauf si elle se trouve de quoi ou qu’elle a une personne chez qui aller faire le party.

    - Tu lui fais confiance ?

    - Oui.

    - Alors tout vas bien aller. J’ai texté à Batou et Togusa. Tu peux inviter tes amis, si tu veux.

    - Je n’en ai qu’un seul réellement.

    - Celui qu’on a vu vendredi ?

    - Oui.

    - Invites-le pareil !

    - D’accord. »

     

    Le cours terminé, elles allèrent au carrefour retrouver leurs autres amis. Balsa vit sa petite sœur – qui elle ne la vit pas – passer à grande vitesse au carrefour pour s’engager dans le couloir 2 en compagnie de Chagum et de Saya. Saya était de petite taille, son physique semblait frêle mais elle pouvait avoir du cran si elle le souhaitait. Ses cheveux étaient noirs courts et ses yeux bleu-gris.

     

    « Est-ce que tu viens à mon party ? questionna justement Chagum à Alika.

    - Tu organises un party ?

    - Yep, en fin de semaine. Je me demandais si tu voulais venir, tu sembles un peu down ces temps-ci, j’espère que ça ne concerne pas ton accident.

    - Non ça va, je me suis remise. C’est juste que certaine personne me rende comme ça et en plus, bah, je me suis prise avec ma belle-mère, et notre père nous a mis à dos, ma sœur et moi.

    - Certaine personne ?

    - Oh ! intervint Misao, celle qu’Alika ne tenait plus. Moi, mon père a failli nous empêcher que mon petit frère et moi qu’on se voit à chaque fin de semaine.

    - C’est quoi le rapport ? pesta la jeune Yonsa. T’as aucun rapport dans ce que je dis. Je disais juste que j’étais, moi au moins, proche de ma grande sœur et qu’on avait des problèmes avec notre belle-mère, t’as pas compris espèce d’idiote ? Viens Chagum, Saya ! »

     

    Elle les prit par le bras et les tira plus loin, dans le couloir hors du club.

     

    « Je ne la tiens plus ! fulmina-t-elle. Je ne suis plus capable de la sentir.

    - En plus, elle n’avait même pas rapport, ajouta Saya.

    - Elle lèche les amygdales de son chum devant notre face pendant cinq minutes ! s’y mit également Chagum. En plus, j’ai entendu dire qu’elle s’était laissé tripoter les seins au China Town par lui. Devant tout le monde, là !

    - Elle est tellement naïve et stupide, tempêta Alika. Elle n’a jamais eu de chum avant et ne se rend même pas compte qu’il profite de son corps. En tout cas, moi je m’en fous personnellement, mais qu’elle ne vienne pas pleurer sur mon épaule quand il va la laisser !

    - Bien fait pour elle. J’ai même entendu dire que son chum la tient que pour avoir du sexe.

    - Vraiment ?!

    - Oui.

    - Elle est encore plus stupide ! Contrairement à elle, moi j’ai une grande sœur qui arrive à me covoiturer et un réseau de conducteurs plus vieux que moi. Écoutez, ce n’est pas que je n’ai pas confiance en mes amis de mon âge... mais l’expérience ça vaut de quoi.

    - Pour clore le sujet, tu veux venir à mon party ?

    - Quels invités y aura-t-il ?

    - Humm... Toi, moi, Tohya, Saya, énuméra Chagum. Ryoku, Asa, Sayo... les deux jumelles opposées, Fujimaru, Naomi, Gina, Kassa...

    - Ah c’est bon, je viens ! J’ai besoin de me relaxer.

    - Je n’ai pas invité Chisaka, je sais que tu n’as pas digéré ce qu’il t’a fait en novembre dernier.

    - Merci.

    - Il n’y a pas de quoi. Donc, emmène ton maillot de bain, on a un spa. Et pour les oreillers, les couvertures et compagnie, j’en ai pleins à la maison.

    - Parfait !

    - Tu as besoin d’un lift ?

    - Non, je vais m’arranger. »

     

    * * *

     

    Vers dix-huit heures, Motoko, Batou, Balsa et Alika retournèrent chez eux. En chemin, une grande conversation concernant les party était engagée.

     

    « Alika, j’ai un party en fin de semaine avec Motoko et compagnie. Tu as de quoi ?

    - Bin, oui j’en ai un aussi !

    - Je te l’avais dit Balsa : ta petite sœur est douée et débrouillarde ! s’enorgueillit la jeune femme aux cheveux mauves.

    - C’est vrai.

    - Oneesama, j’ai besoin de quelqu’un pour aller me porter chez Chagum. Puisque tu n’as pas encore trouver de nouvelle voiture... est-ce que tu pourrais ?

    - Eh... sûrement.

    - Je le peux moi, offrit Motoko. En même temps, on ira à notre party après t’avoir déposée.

    - Ça ne dérange pas ? s’inquiéta Alika.

    - Pas du tout ! Tu texteras ta sœur quand tu seras fatiguée, elle pourra emprunter ma voiture pour aller te chercher, non ?

    - Bonne idée... mais je dors là-bas... Je la texterai demain matin. Sinon, je demanderai à un ami qui a sa voiture, sourit la jeune cégépienne.

    - Top ! Plan C en action... mit en place par Ali~lili ! dit Batou. Elle est trop intelligente ta petite sœur, Balsa-Chan.

    - Je sais, sourit la sœur aînée. »

     

    La semaine se déroula normalement. Il y avait des jours plus longs, d'autre plus courts. Balsa qui somnolait sur sa chaise et s'agitait sur son bureau, Motoko qui n'avait pas peur de dormir dans le visage des professeurs durant la prise de notes, Batou qui surfait sur le net avec son ordi, Alika qui dessinait dans son cahier. Enfin, Samedi arriva, ce qui signifiait que pour les sœurs Yonsa, que le jour de leur ménage était arrivé. Balsa avait un besoin intense de chialer contre leur belle-mère tandis qu’elle faisait le lavage et que sa sœur nettoyait le lavabo.

     

    « Pas capable de faire le ménage et d’entretenir une maison, pffff ! Elle peut bien parler. Si je ne serai pas capable, je serai encore au crochet de papa à l’heure qu’il est et toi tu serais sûrement morte de faim.

    - Après avoir vidé tout le garde-manger ouais.

    - J’en reviens pas ! Comment papa peut-il l’aimer ?!

    - Ça, c’est la question que tout le monde dans notre famille se pose. D’ailleurs, j’en avais un peu parlé à Tante Yuka par Skype.

    - Et qu’est-ce qu’elle en a pensé ?

    - Elle a dit qu’il avait changé également. Surtout qu’elle habite à Gatineau, deux heures et demi d’ici... Ça fait un moment qu’on ne l’a pas vue.

    - C’est vrai, l’appuya sa sœur aînée en déposant le panier de linge par terre avant de refermer la porte et de filer vers la cuisine pour le plier. Et toi, t’as de quoi à pester ?

    - Hum... contre mon club de manga tiens, annonça-t-elle en prenant la balayeuse* (plus communément appelé aspirateur).

    - Vas-y.

    - Ils disent que les sous-titres français c’est merdique ! Pourtant, on comprend beaucoup mieux, ce n’est pas de ma faute si moi, je suis bolée en français... Ils imposent aussi des règles au fur et à mesure, il y en a tellement qu’on ne sait plus ce qu’on doit faire et ne pas faire, du coup, moi, j’ai l’impression de ne plus avoir de liberté.

    - C’est compréhensible.

    - En plus, Misao, tu sais, celle qui habitait dans le même village que papa quand j’étais au secondaire ?

    - Oui, elle ?

    - Je sais qu’elle a été intégrée de force par une de mes amis dans le club anime, mais avant elle savait très bien que j’étais celle qui aimait bien les animes et qui était reconnue comme étant la fille mangas de mon niveau. Puis là, elle se vente qu’elle en connait pleins et comme si elle était la mieux placée dans ça !

    - Elle est conne en tout cas. Désolée, mais c’est vrai.

    - Merci de me comprendre.

    - Fait plaisir. »

     

    Elles préparèrent leurs choses pour leur party et Motoko vint les chercher.

     

    « Donc on va être Toi, moi, Batou, Tanda, Togusa... énuméra Balsa.

    - Ehhh... on a eu un bouche à oreille... il y a va y avoir six personnes de plus finalement, hésita son amie. Ou un peu plus...

    - Je n’aime pas me retrouver dans les grandes foules.

    - Ne t’inquiète pas, il y a deux spa. On prendra le plus isolé, moi-même je suis de nature solitaire.

    - Moi aussi ! se venta Alika.

    - Yeeeesss ! Une de plus !

    - Ba-Oneesama...

    - Non.

    - Oneesama, dans ce cas...

    - Oui, quoi ?

    - Eh... est-ce que tu vas voir Tanda là-bas ?

    - Oui il va venir, pourquoi donc ?

    - Ah pour me renseigner.

    - Et toi, as-tu un"kick" sur un des garçons qu’il va y avoir à ton party ? s’amusa Balsa à son tour.

    - Vous voulez vraiment savoir ?

    - Allons, on est juste entre filles. Dis-nous, insista Motoko.

    - Graaaaa..., soupira-t-elle.

    - Allez Alika !

    - Oui j’en ai un, bon ! »

     

    Aussitôt prononcé, sa grande sœur se retourna vers elle et l’observa droit dans les yeux.

     

    « Qui est-ce ? Est-ce que c’est Chagum par hasard ?

    - Eh !... bin... je-

    - Oh je pense avoir touché le bon point.

    - Oneesama...

    - C’est lui pas vrai ? Pas vrai ?

    - Je... Non !

    - Je le savais ! C’était lui ! Depuis un moment, même si tu ne me vois pas, moi je te vois passer avec lui. Vous allez à la cafétéria, vous marcher dans les couloirs, vous allez à la bibliothèque... vous montez les escaliers ensembles aussi... ! Finalement, la blessure que Chisaka t’a laissée s’est doucement refermée. Qu’allez-vous faire au party ?

    - Jouer à la Wii, ordi, écouter des films, manger et faire du spa.

    - Cool, s’égaya Balsa avant de fouiller dans sa sacoche et d’en ressortir trois petits paquets. Ouvre ta main.

    - Gné... ? Oh ! NON ! NON ! cria sa cadette. Balsa, stop !

    - Tu lui as enfin donné ?! réagit Motoko.

    - On ne sait jamais ! déclara-t-elle en lui mettant dans la main.

    - Non, non, non... Tu penses vraiment que je vais le faire ?!

    - On ne sait jamais. Tu vas peut-être vouloir tester... ou quelqu’un te mettra au défi et ton orgueil sera brisé, alors... »

     

    Alika se rendit, sa sœur gagnait tout le temps. Le temps de parler, elle venait d’arriver devant la maison de Chagum. C’était une grande maison ; bien sûr, il habitait dans le quartier des riches. Son père était le maire de la ville et sa mère travaillait dans une caisse Desjardin. Mais en cette fin de semaine, ses parents étaient partis et seul son grand demi-frère paternel, Sagum Ichinokisaki, allait y être.

     

    « Bon party Alika, et fais-en bon usage ! la salua Motoko.

    - Ils ne seront pas utilisés. Promis.

    - On ne sait pas.

    - Et vous, pas trop de folie !

    - Hummmmm, sourit Balsa. Je t’ai donné trois préservatifs, s’il en reste deux, ou même un, ou même aucun, je le saurais.

    - Peut-être qu’on les gonflera aussi.

    - Ah...

    - Toi je t’ai à l’œil, menaça joyeusement Alika à sa grande sœur. So’, bon party !

    - Toi aussi. »

     

    * * *

     

    À leur tour, Motoko et Balsa arrivèrent à leur party. C’était à la maison de Batou, l’ami de la première. Elles prirent leurs choses et entrèrent à l’intérieur. La boisson était déjà sortie, et la musique tapait fort.

     

    « Dire que c’est grâce à cet accident qu’on s’est rencontrées, se souvint Motoko alors qu’elles entraient dans le vestibule.

    - Je sais... mais je t'apprécie beaucoup comme amie, tu sais.

    - Moi aussi. T’es l’une des rares amies avec qui je partage autant de points communs. Voire même, probablement la seule.

    - À l'exception de la petite sœur, lui rappela Balsa.

    - Sauf ça, mais bon. Ce n’est pas un fardeau et d'après ce que j'ai entendu et ai pu voir, elle est capable de s’organiser.

    - C'est vrai.

    - En tout cas, vous avez une belle complicité.

    - Balsa et "Major" sont arrivées ! gueula Batou de joie. So’, mesdames, vous allez probablement être les seules femmes avec Akua Kashimashi, Yugao Uzuki et la blonde de Togusa.

    - Pour combien d’hommes ? s’enquit Motoko.

    - ... Moi, Togusa, Pazu, Tanda, Hayate, YingJie, Ishikawa, Saito, Kuze, Borma, Azuma et Yano. Pour onze hommes. »

     

    Motoko entendit Balsa pousser un petit gémissement désespéré. Elle qui avait sûrement espéré n'être que huit.

     

    « Tu m’avais dit qu’on ne serait que huit...

    - Désolée...

    - Je peux endurer, par contre, je reste coller à toi.

    - C’est bon. Ça ne me dérange pas. Viens, on va aller déposer nos choses dans ma chambre.

    - Tu as une chambre chez Batou ?

    - Oui. Par contre, elle est très sécurisée. Tu ne te feras rien voler, et si jamais c'est le cas, mets ça sur mon compte.

    - Bin... si tu veux des capotes, gênes-toi pas ! J’en ai pleins à la maison, s'amusa Balsa alors qu’elles montaient les escaliers et que Motoko faisait glisser une petite carte dans une fente et faisait son code pour déverrouiller sa porte.

    - Merci ! »

     

    Balsa éclata de rire et elles retournèrent en bas. La plupart des invités étaient occupés à parler, mais les vrais gamers jouaient à des jeux sur les ordinateurs ou sur la X-Box 360. Elles décidèrent d’aller voir les trois autres jeunes femmes, les seules du groupe. La première devait mesurer 1m65, elle avait les cheveux bruns foncés attachés en deux beaux chignons et portait un chandail bleu avec une veste qui semblait très chaude de la marque Joshua Perets, avec des pantalons skinny. La seconde avait la même couleur de cheveux que Motoko, mais sa chevelure était longue et ses yeux étaient bruns. Elle portait du rouge à lèvre et mesurait dans les 1m69. Et finalement, la blonde de Togusa avait aussi les cheveux bruns et portait un joli décolleté avec une jupe.

     

    « Ma petite sœur adore Joshua Perets, ne put s’empêcher de faire remarquer Balsa.

    - Oh ! se surprit Akua. Oui, moi aussi j’aime beaucoup. Elle a quel âge ?

    - Dix-sept ans, bientôt dix-huit.

    - Elle va devenir majeure !

    - Et oui.

    - Moi c’est Akua et voici Yugao Uzuki. »

     

    Après de brèves présentations, quelques discussions çà et là, Batou offrit à ceux qui en avaient envie d’aller dans le spa. Pazu, un des amis de Batou et de Motoko, s’était plaint qu’il faisait froid. Mais dès que Motoko et Balsa acceptèrent l’invitation, son orgueil fut brisé et il les suivit. Elles allèrent se changer dans la chambre de celle qu’on surnommait « Major ». La grande sœur d’Alika attacha ses cheveux en un gros chignon et enroula sa serviette de plage autour de son corps.

     

    « Tu as froid ?

    - Un peu.

    - Tu verras, tu vas être bien dans le spa.

    - Il y aura un peu d’alcool ?

    - Quelle question ! Bien sûr que oui, un party sans alcool, c’est pas un party d’adultes ! Si tu as froid... (elle tira la grosse couverture de son lit) tu auras cette couverture-là.

    - Laisse-là proche de l’entrée. Lorsqu’on va rentrer, on aura surement froid et nos serviettes ne seront pas assez chaudes. »

     

    Motoko prit la main de son amie et l’entraina dehors où elles s’empressèrent de rentrer à grande vitesse dans l’eau bouillonnante. Togusa avec sa petite amie, Tanda et Batou vinrent les rejoindre en emmenant les plateaux d’alcool qu’ils déposèrent un peu plus proches sur les tables placées à côté. La soirée se déroula bien, du moins, au commencement, jusqu’à ce qu’ils boivent un peu trop. Motoko était presque saoule alors que Balsa était réchaude, mais avait toujours l’esprit clair, mit à part le fait qu’elle était un peu étourdie. Batou n’était plus lui-même et faisait même peur à Tanda qui se réfugiait proche de son amie d’enfance. Togusa, quant à lui, suivait la scène dans son coin, collé à sa blonde.

     

    « Lequel d’entre vous est-il capable de se rouler dans la neige ? les défia Togusa

    - Moi, je passe mon tour, avoua Balsa qui n’aimait pas avoir froid.

    - Moi aussi, ajouta Tanda.

    - Moi, j’y vais ! Major, je suis sûr que t’es même pas game de le faire ! la confronta Batou en se redressant, la vapeur de l’eau sortant hors de son corps avec le froid.

    - Tu crois ça ?! s’irrita Motoko en se redressant à son tour, sur le point d’être réellement saoule.

    - Faites attention, les marches peuvent être glissantes, les avertit Togusa.

    - GO ! »

     

    Les deux amis sortirent en fureur hors du spa et se roulèrent dans la neige. Juste parce qu’il était un peu hors de lui, Batou enfonça son amie dans les flocons avant de revenir en vitesse dans le spa, éclaboussant les quatre autres copains restant. Ceux-ci grognèrent un peu de mécontentement. Motoko se redressa lentement et revint plus doucement, avant de se laisser engloutir dans l’eau chaude.

     

    « Que c’est brûlant ! déclara Batou.

    - Ça fait du bien... soupira Motoko. Balsa, tu peux me donner une autre gorgée de ta Smirnoff Ice ?

    - Je ne pense pas que ce soit une bonne idée...

    - S’te plait ! »

     

    Balsa l’observa un instant et soupira après avoir vu ses yeux d’otaries et de lui tendre la bouteille.

     

    « Merci ! »

     

    Son amie se jeta droit sur elle, la faisant ainsi glisser et les deux jeunes femmes furent submergées sous l’eau, la bouteille de smirnoff à la main. Balsa reprit une grande inspiration tout en avalant un peu d’eau, avec une Motoko paniquée, accrochée à son cou comme si sa vie en dépendait.

     

    « Maman ! pleura-t-elle.

    - Je pense que Motoko est saoule maintenant... remarqua Tanda.

    - J’ose dire, se convainc la "bouée de sauvetage" de la jeune femme aux cheveux mauves.

    - Et si on essayait de faire ça ? ricana Batou en tirant sur les deux cordes qui gardaient le haut du maillot de bain de son amie en place.

    - BALSA ! »

     

    Le haut de Motoko lâcha prise et celle-ci se retrouva seins nus. Elle plongea rapidement dans l’eau et se colla sur le dos de son amie. Batou ramassa le morceau de tissus.

     

    « Nous on sort, déclarèrent Togusa et Tanda. On n'en peut plus de rester dans l’eau.

    - D’accord, j’aurai mon petit harem de femmes pour moi.

    - Ta gueule Batou, pleurnicha son amie. J’ai froid en haut...

    - Tu dois le sentir sur toi qu’elle a froid, n’est-ce pas Balsa ? renchérit Batou. Hum, je n’avais pas remarqué avant ce soir, mais ta poitrine semble un peu plus grosse que celle de Motoko.

    - Vraiment ?

    - Oui. »

     

    Pour toute réponse, Balsa soupira et se coula un peu plus dans l’eau, jusqu’au cou, avec sa sangsue sur le dos. Ce n’était pas que Batou l’agaçait un peu, mais sérieux, elle était bien avec son amie. D’ailleurs, celle-ci avait posé sa tête sur son épaule et avait entouré son corps avec ses mains, assise les jambes écartées. L’ami, le seul homme qui restait dans le spa, décida à son tour de se lever et de sortir – sans oublier qu’il faillit se planter – hors du spa. Balsa rattacha le maillot de bain de son amie et lui permis de se calmer un peu.

     

    « Tu as le bout des cheveux congelés ! constata avec joie la mauve.

    - Ah oui ? (elle toucha ses cheveux) Mais oui toi ! Il fait froid, c’est normal.

    - Mais c’est spécial. »

     

    Elles sortirent à leur tour pour aller s’enrouler dans l’énorme couverture et en profitèrent pour aller manger le souper : de la fondue chinoise. Balsa s’amusa à faire manger Motoko, qui ne semblait pas assez solide pour faire sa propre assiette. Les jeunes hommes étaient assez drôles et Akua divertissait beaucoup et n’était pas du tout réservée. La soirée se passa plus calmement, Yugao Uzuki et Hayate Gekko, un petit couple venu au party, repartirent vers les vingt-trois heures, quant à nos deux amies, elles étaient parties jouer au jeu de Slender dans la chambre privée de Motoko.

     

    « Rassures-moi, fais-tu semblant d’être saoule ou es-tu simplement ré-chaude ? se renseigna l’aînée d’Alika.

    - Maintenant, je suis ré-chaude...

    - On ne fait pas un peu asociales ?

    - Non. Mes amis me connaissent bien, on ne sera pas dérangées.

    - D’accord.

    - Tu as déjà entendu parler de Slender ?

    - Yep, par ma petite sœur.

    - Tu as déjà joué ?

    - Non jamais.

    - Tu veux jouer ?

    - Pourquoi pas ? Dis-moi juste les directions.

    - Tu avances avec les touches WASD, pour zoomer c’est QE, le Shift gauche te sert à courir pour échapper à Slender si tu le croises, ton clique gauche te sert à prendre les pages, ton clique droit ou le F te servent à allumer ta lampe torche – mais attention, tu dois économiser ta pile sinon tu te retrouves dans le noir complet – et ta souris te sert à regarder autour de toi. Escape pour pause ou quitter.

    - Je vois ! Je veux jouer ! »

     

    Elle démarra le jeu et apposa le casque d’écoute sur les oreilles de Balsa. Elle était dans une forêt, sans aucuns bruits et marchait en regardant partout pour éviter de croiser Slender. Une page de ramasser, puis deux, ensuite trois...

     

    « Alors ? questionna Motoko.

    - Stop, je stress ne me déconcentre pas.

    - C’est stressant, pas vrai ?

    - Je te croyais pas, même chose pour ma sœur, mais là...

    - Grouille-toi, ton écran griche !

    - Merde, il est derrière moi !

    - COURS !

    - AAAAHHH !... merde, merde... merde !

    - Ça s’annonce mal.

    - ... Bah, je suis morte... déclara-t-elle alors que l’écran avait griché jusqu’à exécuter un long cillement tellement désagréable à écouter qu’elle en avait retiré les écouteurs.

    - ... Normalement, dans le jeu, le personnage principal est une fille.

    - Slender a bien des tentacules, non ?

    - Yep.

    - ... Oh non ! désespéra Balsa en se prenant la tête.

    - Quoi ?

    - Je viens penser à un tentacul-rape... »

     

    Motoko l’observa sans rien dire pendant une bonne dizaine de secondes, quand, soudain, sans retenue, se mit à pouffer de rire, complètement hilare. Le rire est contagieux, on le dit souvent, alors elle attira son amie avec elle et elles ne purent reprendre leur souffle qu’après une dizaine de minutes.

     

    « Je vais me coucher, avoua Balsa. Je suis fatiguée...

    - Je t’accompagne... ça ne te dérange pas de dormir avec moi ?

    - Non. Ma petite sœur dort toujours avec moi, je suis habituée.

    - Parfait !

    - Sois pas surprise si je te colle par contre. C'est l'habitude de dormir avec Alika.

    - Aucun problème. »

     

    ♦ ♦ ♦ ☆ ♦ ♦ ♦

    Voilou !

    C’était le second chapitre. J’espère que vous avez appréciez, comme vous pouvez le voir, je ne m’attarde pas vraiment sur leurs journées au Cégep – parce que mit à part les histoires de cœur ou des événements très importants – ça devient ennuyant et Balsa & Motoko ont une vie privée en dehors du contexte scolaire.

    Sinon, passons aux remarques. Je dois rester dans un contexte réaliste, alors j’y vais pour des petits délires en tant que commencement. Le compte de Misao, je devais seulement défouler sur une de mes « connaissances » anciennement amie. Sinon, j’avoue que je suis vraiment fait du fun en écrivant la scène entre Balsa et sa petite sœur sur l’histoire des condoms ! Je n’ai pas mit le party d’Alika, parce que ma fanfic se concentre principalement sur Balsa et Motoko et qu’elle n’est qu’un personnage secondaire.

    Balsa et Motoko ont peut-être changées dans ma fiction, alors un peu de OOC – out of characters – au niveau de la personnalité et du sérieux, mais elles sont de jeunes femmes et ça fait changement. Mais Balsa est MA waifu, jamais je ne la rabaisserais dans ma fanfic – sa petite sœur l’idole déjà donc ça va – alors personne n’y touche ! je mords *croque des dents* !

    « Chapitre 1Chapitre 3 »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :